Le peuple syrien a dit son mot : «Non à l’ingérence étrangère !»

La crise syrienne est à un tournant décisif. D’importantes manifestations hostiles au complot occidental ont eu lieu jeudi dans le cadre d’une «marche mondiale de soutien à la Syrie» qui se poursuivra durant deux jours encore. Alors que l’appareil de propagande occidentale continue, à travers ses relais médiatiques, de déverser ses mensonges en contradiction flagrante avec les réalités, les Syriens sont en train d’envoyer au monde un message dont la signification ne souffre aucune ambiguïté : refus de l’ingérence étrangère et du diktat de la «communauté internationale» qui est, en fait, un groupe de pays occidentaux.
Les Syriens veulent restaurer, dans leur pays, la stabilité et la sécurité menacées par les groupes armés terroristes qui sont appuyés par les fetwas d’Al-Kardaoui et consorts, payés en dollars sonnants et trébuchants.
L’intervention armée occidentale ayant été neutralisée par le double veto russo-chinois au Conseil de sécurité, les groupes terroristes pompeusement appelés «armée syrienne libre» ont vite été réduits et les quartiers de Homs où ils ont régné pendant un temps, ramenés dans le giron de l’Etat grâce à l’action de l’armée syrienne.
A l’extérieur du pays, le «Conseil national syrien», organe d’une opposition basée à l’extérieur, est en décomposition. Plusieurs de ses dirigeants, partisans de la soumission aux pays occidentaux – et à leurs instruments régionaux, le Qatar et l’Arabie Saoudite – ont démissionné. A l’intérieur du pays, l’opposition politique s’inscrit dans une démarche nationale et dans la perspective de mise en oeuvre de réformes démocratiques qui répondent aux aspirations du peuple syrien. Ces réformes ont eu un début de concrétisation avec la nouvelle Constitution (inexistante au Qatar et en Arabie Saoudite) qui a été adoptée par référendum. Un deuxième pas va être franchi à travers les élections législatives du 7 mai.
La vague de déstabilisation au service du plan américain et sioniste de recomposition de la carte de la région s’est heurtée au roc syrien.
Ramdane Ouahdi