Algérie Poste : le Snap brandit de nouveau la menace de grève
Alors que l’on pensait que le conflit récurent au niveau d’Algérie Poste était définitivement réglé après l’intervention du gouvernement, force est de constater qu’en fin de compte, la situation n’a pas beaucoup évolué depuis des mois, ce qui pousse le syndicat autonome de la branche à brandir de nouveau la menace d’un débrayage. Et le ton du Syndicat national autonome des postiers (Snap) se fait d’ailleurs grondant avec la diffusion d’un communiqué dans lequel l’organisation dénonce «vigoureusement» les «tergiversations» de la direction générale (d’Algérie Poste, ndlr) «à finaliser les promesses faites en janvier 2013, solennellement par un membre du gouvernement, en l’occurrence le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication de l’époque». C’est dire que visiblement les promesses faites de donner suite aux revendications des postiers, et qui ont permis d’éviter l’enlisement du mouvement de grève qui avait paralysé les bureaux de poste, n’ont pas été tenues. Ce qui fait gronder de nouveau le Snap qui s’était distingué lors de ce conflit en se démarquant totalement de l’UGTA. Cependant, tout en adoptant une posture ferme face à la tutelle, le Snap, qui se dit «convaincu des vertus du dialogue comme moyen privilégié d’aplanir tout grief et d’éviter le clash», appelle la direction générale d’Algérie Poste à «un dialogue sincère et serein» sur les questions restées en suspens. Il s’agit précisément de la régularisation des postiers travaillant sous contrat CTA et DAIP, de l’ouverture d’une enquête sur la gestion des ressources humaines et leur assainissement, de la prime d’intéressement de l’exercice 2012 et, enfin, de l’application de l’article 42 de la convention collective. Le Snap appelle, à ce propos, les postiers à la vigilance et la mobilisation pour, dit-il, «imposer leurs acquis et droits inaliénables». S’il s’agit pour le moment d’un avertissement en bonne et due forme à l’adresse de la direction générale d’Algérie Poste, il ne faut pas écarter un retour de la contestation d’ici quelques semaines si les revendications posées ne trouvent pas de suites favorables.
Amine Sadek
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