Quatre complices d’El-Para jugés le 12 novembre prochain
Le tribunal criminel près la cour d'Alger examinera, le 12 novembre prochain, l'affaire de quatre présumés terroristes acolytes d'Amar Saïfi alias Abderrezak El-Para, impliqués dans le rapt d'étrangers dans le Sahara algérien et d'attaque contre la prison de Tazoult (Batna) et d'aide à l'évasion de 1 200 prisonniers, a-t-on appris, aujourd’hui dimanche, de source judiciaire. Les quatre prévenus doivent répondre des chefs d'accusation d'adhésion à un groupe terroriste activant à l'intérieur du pays et à l'étranger, de rapt d'étrangers et de trafic d'armes dans le but de porter atteinte à la sécurité et aux biens de l'Etat, outre le vol et les massacres. L'affaire a été instruite suite à la remise des suspects aux services de sécurité algériens par des autorités étrangères (Niger, Tchad et Mali), indique la même source. Les mis en cause, appartenant à différents groupes terroristes concentrés dans les maquis de Batna, Djelfa et Tébessa, ont reconnu durant l'instruction judiciaire leur participation à l'enlèvement de touristes allemands, sur ordres de l’«émir» de la 5e région (Sahara), Abderrezak El-Para. Ils ont déclaré avoir conduit les otages aux frontières algéro-maliennes où ils ont assisté aux tractations entre El-Para et les autorités allemandes sur le territoire malien, lesquelles ont abouti à la libération des touristes moyennant cinq millions d'euros. Selon leurs aveux, les terroristes se sont par la suite rendus au Tchad pour y acquérir des armes, mais ont été interceptés par les forces militaires tchadiennes qui ont arrêté certains d'entre eux, tandis que les autres ont pris la fuite. Les accusés N. Attia et K. Abdelamdjid ont participé à plusieurs embuscades contre les éléments de l'Armée nationale populaire (ANP) et des massacres de citoyens à Djelfa, Batna, Tébessa et d'autres régions, selon la même source. Les deux accusés ont reconnu qu'ils faisaient partie du groupe terroriste qui a mené une attaque contre la prison de Tazoult à Batna, suite à laquelle 1 200 détenus se sont évadés et des armes ont été volées, avec la complicité de deux gardiens de la prison. Les investigations ont révélé que l'accusé K. Abdelmadjid appartenait au groupe d'El-Para, qui avait mené une attaque contre le siège de la Sûreté nationale de Biskra et tué 40 de ses éléments, outre sa participation à l'assassinat d'éléments de la patrouille de police d'Aïn Mlila.
R. N.
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