Arrestation de l’auteur présumé de l’enlèvement et l’assassinat de la jeune Chaima
Les services de la Gendarmerie nationale relevant de la brigade de Zeralda ont arrêté, dimanche à Zeralda, l'auteur présumé impliqué dans l'affaire de l'enlèvement et l'assassinat prémédité de la petite Chaima (8 ans), dont le corps a été découvert fin décembre 2012, a annoncé, aujourd’hui lundi, le commandant Belkacem Hamamouche chef de la brigade. Le commandant Hamamouche a déclaré au cours d'une conférence de presse que ses services «sont parvenus dimanche, aux environs de 17h30, à arrêter le mis en cause âgé de 30 ans qui a avoué le crime dont il était accusé et donné les noms de trois complices qui font l'objet de recherches». Il a ajouté que l'accusé, qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt, a été arrêté dans une maison en cours de construction mitoyenne de son logement situé à Mahelma, et ce, après avoir tenté en vain de s'enfuir, démentant l'usage d'armes à feu, bien que l'accusé ait eu recours à des objets en fer. Le commandant Hamamouche a indiqué également que l'accusé, maçon de profession et ayant des antécédents judiciaires, a justifié son crime par un différend qui l'opposait au père de la victime et trois autres personnes, soulignant que l'enquête avait révélé l'identité du criminel, outre les résultats de l'expertise scientifique réalisée par l'Institut national de criminologie et criminalistique de Bouchaoui relevant de la Gendarmerie nationale. Pour mettre en exécution le mandat d'arrêt lancé par le procureur de la République près le tribunal de Koléa, des investigations ont été menées et, après plusieurs mois, ont abouti à l'arrestation de l'accusé. A une question de savoir pourquoi la fuite avait duré plus de neuf mois, le commandant Hamamouche a indiqué que le mis en cause avait été arrêté une fois après la découverte du crime en compagnie d'autres personnes puis relâché pour manque de preuves scientifiques, et qu'il avait en sa possession durant sa fuite deux fausses cartes d'identité. De son côté, le procureur de la République près le tribunal de Koléa, Kaci Abdennour, a déclaré à l'issue de la conférence de presse qu'il se trouvait sur les lieux de l'arrestation «pour superviser le respect des droits des personnes mises en garde à vue», ajoutant que «dès la découverte du crime dont a été victime la jeune Chaima, nous avons donné des instructions aux services de la police judiciaire pour ouvrir une enquête et pris un train de mesures, dont notamment l'audition de toutes les personnes concernées par les faits et l'enregistrement de toutes les preuves sur les lieux du crime. Une fois les preuves matérielles relevées sur le terrain, et avec la collaboration de l'Institut national de criminologie et criminalistique de Bouchaoui, nous sommes parvenus à des résultats positifs qui ont consisté en la présence d'une preuve scientifique qui confirme que l'accusé était bel et bien l'auteur des faits qui lui ont été attribués, après quoi le juge d'instruction a été saisi et a lancé un mandat d'arrêt à l'encontre de l'accusé distribué aux différents services spécialisés», a précisé le procureur. Après son arrestation, l'accusé comparaîtra devant le procureur puis devant le juge d'instruction qui poursuivra l'enquête judiciaire conformément au code de procédure pénale avant d'être jugé.
R. N.
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