Que se passe-t-il au lycée Cheikh-Bouamama d’Alger ?
Le lycée Cheikh Bouamama (ex-Descartes) n’a de prestigieux que le nom. La rentrée scolaire de cette année s’est déroulée dans un désordre total, se plaignent les professeurs de cet établissement, jadis réputé pour son sérieux et la qualité de son enseignement. «Ni les élèves ni les enseignants n’ont voulu rejoindre les salles de classe aujourd’hui», fulminent des professeurs de ce lycée, qui ne comprennent pas comment un établissement aussi grand ait été confié à un proviseur qui n’a pas l’habitude de gérer des lycées de cette envergure. La raison de leur colère : près d’un mois après la rentrée scolaire, les emplois du temps viennent de nouveau d’être changés, chamboulant tout le programme et perturbant aussi bien les élèves que leurs professeurs. Mais ce n’est pas seulement de ces problèmes de désorganisation que se plaignent les professeurs et les élèves de ce lycée pourtant situé à quelques mètres seulement du ministère de l’Education nationale. «Contrairement à ce que l’on pourrait croire dans les autres lycées en apparence moins privilégiés, l’établissement est dans un état lamentable», dénoncent les enseignants : «Nous travaillons au milieu des rats et des cafards, la saleté est partout, tandis que beaucoup de vitres sont cassées menaçant la sécurité des élèves et leur santé à l’approche de l’hiver», pestent ces enseignants, qui ajoutent que le lycée est envahi par les véhicules des parents d’élèves et que cet «encombrement» au sein de l’établissement représente une menace réelle pour les élèves du primaire, puisque les véhicules circulent à même les cours de récréation et stationnent n’importe où et n’importe comment. Ce n’est pas la première fois que ce lycée fait parler de lui. Les enseignants se demandent s’il n’existe pas une volonté délibérée de laisser pourrir la situation pour des raisons qu’ils disent ignorer.
Lina S.
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