Poste : le Snap menace de recourir de nouveau à une grève
Le Syndicat national autonome des postiers (Snap) menace de recourir de nouveau à une grève illimitée. Déçu par le traitement réservé à ses doléances et par l’absence d’un dialogue constructif, le Snap, fort de sa démonstration de force du mois d’août dernier, exige des réponses concrètes et rapides aux différentes revendications des travailleurs. Réuni le 13 septembre dernier, le conseil national provisoire du Snap a décidé d’interpeller une dernière fois la tutelle sur les sanctions prononcées à l’encontre des grévistes du mois d’août dernier. Des sanctions que la tutelle a promis de lever dans les meilleurs délais, qu’elles soient matérielles, morales, judiciaires ou administratives. «Si notre doléance n’est pas prise en considération, les travailleurs seront contraints d’utiliser divers moyens de protestation conformément à la loi en vigueur», a menacé le Snap. Autre décision du syndicat, le boycott des élections au 1er tour du comité de participation, et ce, dans l’optique de permettre aux travailleurs crédibles de participer au 2e tour conformément à la loi. Egalement, le Snap a décidé de tenir la réunion du conseil national provisoire après l’Aïd El-Adha pour se prononcer sur la concrétisation des promesses de la tutelle et de l’administration comme convenu lors de la grève précédente. Cette grève a été suspendue suite à l’engagement du désormais ancien ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication à concrétiser la plateforme de revendications des travailleurs et à lever toutes les sanctions contre les grévistes. Parmi les revendications phares des postiers, il y a la révision du mode de calcul de l’effet rétroactif des augmentations de salaires à partir de 2008 et de la mise en œuvre à partir du mois d’octobre de la nouvelle grille des salaires et du plan de carrière. Par sa grève du mois d’août, le Snap a réussi à démontrer sa représentativité en paralysant le réseau postal pendant une semaine. La reprise éventuelle de la grève risque encore une fois de pénaliser des millions de salariés qui utilisent exclusivement le réseau postal.
Sonia B.
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