Trois douaniers et un banquier sous contrôle judiciaire
Trois individus ont été écroués, aujourd’hui mercredi, sur ordre du magistrat instructeur du tribunal de Skikda qui a également placé sous contrôle judiciaire trois fonctionnaires des Douanes et le directeur d’une agence bancaire privée, pour «contrebande de marchandise prohibée» (pétards), apprend-on auprès des services de la sûreté de wilaya. Agés entre 35 et 53 ans, les sept mis en cause, dont un commerçant, sont poursuivis pour «constitution d’association de malfaiteurs», «contrebande internationale d’une marchandise prohibée (pétards)» et «violation de la réglementation relative à la monnaie, au change et au mouvement de capitaux», selon la même source. L’enquête effectuée par la brigade économique et financière du service de la police judiciaire a été diligentée à la suite d’informations relatives à la présence de produits explosifs dans des containers au port de Skikda. Il a été établi après des investigations menées avec le concours de la Police des frontières que quatre containers avaient été introduits au port de Skikda le 15 juin dernier par un navire en provenance du port de Ningbo, en Chine. Le dossier de dédouanement était établi au nom du gérant d’une société de production industrielle de mobilier, établie à Constantine. La perquisition a révélé la présence de 3 840 boîtes de pétards dissimulées derrière 412 rouleaux de tissus pour mobilier. Selon la même source, le propriétaire de la société étrangère chez qui la marchandise a été achetée, dont le siège est à Hong Kong, ainsi qu’un élu de l’Assemblée populaire communale (APC) de Sidi Aïssa, dans la wilaya de M’sila, soupçonnés d’être impliqués dans cette même affaire, n’ont pas pu être arrêtés pour le moment. Les membres de cette association de malfaiteurs louaient des registres de commerce à des tiers, ouvraient des comptes bancaires de connivence avec des banquiers et agissaient avec l’entente de fournisseurs étrangers pour échapper aux services de contrôle et contrevenir à la réglementation en vigueur, a-t-on indiqué à la sûreté de wilaya.
R. N.
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