Salaires des médecins grévistes : Ziari joue-t-il double jeu ?
Au moment où le ministre de la Santé reçoit les représentants de l’intersyndicale, il justifie les ponctions sur salaires subies par les grévistes durant le mois de mai. Selon un communiqué rendu public aujourd’hui par son département ministériel, toute grève implique «une suspension momentanée de la rémunération». Autrement dit, Ziari ne compte absolument pas céder sur cette question qui constitue pourtant une revendication des syndicats grévistes. «Les déclarations de responsables syndicaux faisant état de sanctions prises contre des grévistes, reprises par certains médias, sont liées à l'application de la réglementation en vigueur», a précisé le communiqué du ministère qui assure que les directeurs des établissements publics de la santé n'ont fait que se conformer à la réglementation en vigueur. Il s’agirait donc de simples mesures relatives au «travail non fait». Le ministre a cependant affirmé en marge du forum économique et social du cinquantenaire de l'Indépendance qui s’est tenu aujourd’hui à Alger, qu’«il n'y a pas eu de mesures répressives à l'égard de la minorité de médecins grévistes. Par contre, il y a eu non-payement des médecins durant la grève, conformément à la loi». Il avait ajouté que la justice algérienne a reconnu l’«illégalité» du mouvement de grève enclenché par les médecins, soulignant que «dans ce cas précis, ces derniers encouraient la révocation. Ce que je n'avais pas voulu faire». «Il y avait peut-être des médecins qui ont été induits en erreur et c'est pour cette raison que je n'ai pas pris de mesures répressives», a-t-il ajouté. Des déclarations qui risquent d’attiser les tensions dans un secteur en ébullition.
Sonia B.
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