Les forestiers réclament des armes et un nouveau statut
Les travailleurs des forêts observeront une grève de trois jours dès le 28 mai courant. Cette grève, décidée suite à la fermeture des voies de dialogue avec le ministère de l’Agriculture, sera sanctionnée par un sit-in, le 1er juin, pour réclamer la réhabilitation et le renforcement de l’administration forestière et son personnel pour assurer une meilleure protection du patrimoine forestier. Les tentatives de conciliation ayant échoué, les travailleurs, représentés par la Fédération nationale des forêts et du développement rural, affiliée à l’UGTA, passent à l’étape supérieure. Déterminés à aller au bout de leurs revendications, les protestataires mettent en garde l’administration contre toute tentative d’entraver ou de faire saborder leur mouvement de grève. Selon eux, il y va de l’avenir de nos réserves forestières. Selon les points figurant dans la plateforme de revendications transmise par la Fédération au département ministériel, les agents forestiers demandent, entre autres, la promulgation de la nouvelle loi forestière en souffrance depuis une vingtaine d’années, afin de mettre un terme aux agressions fréquentes et aux dilapidations et destructions du patrimoine national forestier. Ils réclament la réhabilitation du rôle de la police forestière avec notamment la restitution des moyens coercitifs et dissuasifs et de protection légaux aux agents en charge de protéger l’espace forestier. En plus clair, ils demandent des armes, des uniformes, une révision des grades et une qualité d’OPJ (officier de la police judiciaire) pour les officiers forestiers et les chefs de district. A cela s’ajoute la révision du statut particulier et l’amélioration des conditions de travail à travers, notamment, le renforcement des effectifs, des moyens matériels et logistiques ainsi que la permanisation des contractuels. L’effectif actuel, près de 4 000 agents, ne peut, assure le secrétaire général de la Fédération, Abdelmadjid Takout, assurer la protection de 4 millions d’hectares et la mise en œuvre de milliers de projets liés au développement rural.
S. Baker
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