Chômage : Tahar Belabbas appelle à «un changement de système»
La figure de proue du mouvement des chômeurs du Sud, Tahar Belabbas, a appelé, aujourd’hui à Alger, à «un changement de système et à en finir avec la corruption érigée en mode de gouvernance». Intervenant lors d’un forum sur les libertés, organisé par le FFS, le coordinateur du Comité national de défense des droits des chômeurs ne s’est pas limité aux revendications bien connues de ces jeunes chômeurs du sud du pays. Il considère que les problèmes des jeunes, le chômage en particulier, sont la conséquence de «la mauvaise gouvernance, devenue une politique». D’où, selon lui, la nécessité de changer de système politique. Comment y arriver ? Tahar Belabbas semble détenir la clé. Pour lui, il faudra un vaste travail de sensibilisation à la fois du peuple et de l’élite. «Une véritable coordination des chômeurs, des jeunes et des étudiants permettra à coup sûr de mettre fin à cette féodalité moderne», a-t-il relevé, estimant que «l’absence d’une volonté d’amorcer un véritable dialogue social avec des partenaires crédibles et légitimes est l’un des points noirs de ce pouvoir qui se cache derrière des alibis juridiques pour étouffer les voix libres et autonomes». «Notre objectif est d’être agréé en tant que syndicat des chômeurs. Nous comptons sur toutes les voix libres pour nous aider à faire avancer notre cause. Nous ne sommes ni extrémistes ni autonomistes», a-t-il affirmé en cette journée mondiale du travail. Pour lui, bien que les revendications de son mouvement soient d'ordre social, le problème de fond est éminemment politique.
Sonia B.
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