La société civile des wilayas du Sud préoccupée par la situation aux frontières avec le Mali
Les représentants de la société civile des wilayas d’Adrar et de Tamanrasset ont exprimé, dimanche, leur «profonde» préoccupation quant à la situation de l’autre côté des frontières de l’Algérie avec les pays du Sahel du fait de la crise sécuritaire au Mali, appelant au renforcement des mesures de sécurité le long de la bande frontalière. Lors d’une rencontre régionale de concertation sur le développement des wilayas du sud-ouest du pays, les représentants de la société civile de ces deux wilayas se sont déclarés convaincus que les autorités algériennes traiteront avec «sagesse et pondération» cette situation. Le président de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Adrar, Bakri Bakri, a indiqué que les habitants de la région sont les premiers à être affectés par les répercussions de la crise au Mali, réitérant sa confiance, au nom des élus locaux quant au traitement «sage» de la situation par les autorités algériennes pour en minimiser les conséquences sur la population de la bande frontalière. Pour sa part, Cheikh Touhami, un des notables de la wilaya d’Adrar, a fait part du soutien de la population de la région à l’Armée nationale populaire et aux corps de sécurité dans leur lutte contre le terrorisme et le crime sous toutes leurs formes. Des membres de la société civile des wilayas du Sud-Ouest ont mis l’accent sur l’importance «stratégique» que revêt la sécurité des régions frontalières du pays en raison des répercussions de la crise au Mali, notamment les menaces terroristes. «Notre sécurité est tributaire de la sécurité du Mali. L’Algérie ne doit ménager aucun effort pour la sécurisation de nos frontières», a souligné un intervenant. Les acteurs économiques ont, pour leur part, appelé les autorités concernées à renforcer les mesures de sécurité dans les régions frontalières afin qu’ils puissent commercialiser leurs produits en toute liberté.
R. N.