Fin de mandat pour Abdelaziz Belkhadem destitué par le CC
Abdelaziz Belkhadem n’est plus secrétaire général du FLN. Il a été démis de cette fonction aujourd’hui par un vote des membres du comité central lors de sa session ordinaire : 160 membres ont voté contre son maintien et 156 pour. A la majorité simple, il est destitué. C’est la fête chez les redresseurs ; ils ont réussi à avoir la peau d’Abdelaziz Belkhadem. Sans surprise, même si le suspense lié au secret du vote a été maintenu jusqu’à la dernière minute. C’est l’épilogue d’une crise inédite qui secoue l’ex-parti unique depuis l’été 2009. Il y a une semaine, sur ce même site, Algeriepatriotique, nous faisions état de la «très mauvaise posture» du secrétaire général du FLN, nous référant à une source proche du vieux parti, selon laquelle «près de 300 membres du comité central adhèreraient à l’appel à sa destitution» lors de la 6e session ordinaire de cette instance. Le front anti-Belkhadem s’était élargi à des membres du bureau politique, des ministres et des députés qui s’étaient retournés contre lui. Il y a une semaine, contacté par nos soins, Mohamed-Seghir Kara, porte-parole du mouvement de redressement, avait affirmé que toutes les précautions avaient été prises pour empêcher Abdelaziz Belkhadem de manœuvrer pour rester en poste. Effectivement, le vote et le dépouillement se sont déroulés en présence d’huissiers de justice et d’une commission neutre à même de garantir la sincérité du scrutin. Questionné mardi soir par les journalistes de la chaîne de télévision tunisienne, Nessma, sur son avenir immédiat, Abdelaziz Belkhadem n’était sûr ni de rester aux commandes du FLN ni d’en partir. Il avait reconnu que les redresseurs voulaient sa «tête» et avait déclaré s’en tenir à la décision qui sortirait des urnes lors de la session du comité central consacré à cette question. Son entêtement, selon lui, était «statutaire», en référence au règlement du FLN qui régit le poste de secrétaire général du FLN qu’il occupe depuis 2005.
Kamel Moulfi
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