Le Snapap dénonce le refus du ministère de l’Intérieur d’agréer une association de lutte contre la corruption
L’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption a été saisie par le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) pour rappeler au gouvernement ses engagements internationaux en la matière. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, ce syndicat dénonce le refus du ministère de l’Intérieur d’agréer une association de lutte contre la corruption. «Le Snapap interpelle le gouvernement à propos du refus d’agréer l’association nationale de lutte contre la corruption en respectant l’article 13 de la convention des Nations unies contre la corruption, alinéa 1, relatif à la participation de la société civile». Cet article de la convention onusienne paraphée par l’Algérie stipule que «chaque Etat partie prend des mesures appropriées pour veiller à ce que les organes de prévention de la corruption compétents mentionnés dans la présente Convention soient connus du public et fait en sorte qu’ils soient accessibles, lorsqu’il y a lieu, pour que tous faits susceptibles d’être considérés comme constituant une infraction établie conformément à la présente Convention puissent leur être signalés, y compris sous couvert d’anonymat». Cela «afin de favoriser la participation active de personnes et de groupes n’appartenant pas au secteur public, tels que la société civile, les organisations non gouvernementales et les communautés de personnes, à la prévention de la corruption et à la lutte contre ce phénomène, ainsi que pour mieux sensibiliser le public à l’existence, aux causes et à la gravité de la corruption et à la menace que celle-ci représente». Le Snapap invite le gouvernement à accroître la transparence des processus de décisions et à promouvoir la participation du public à ce combat contre corrupteurs et corrompus.
Sonia B.