Les corps communs de l’éducation en grève à partir du 21 octobre
Les corps communs de l’éducation nationale observeront une grève de cinq jours à compter du 21 octobre. Le Conseil national de leur syndicat, réuni toute la journée de lundi à Béjaïa, a pris cette décision de reprendre la grève en raison du silence des pouvoirs publics quant à leurs nombreuses revendications. «Nous avons analysé la situation, pesé le pour et le contre et arrivé, au final, à la conclusion que rien ne peut être obtenu sans une forte pression sur les responsables du secteur», déclare à Algeriepatriotique M. Bahari, président du Conseil national du syndicat des corps communs de l’éducation. Notre interlocuteur estime que la situation socioprofessionnelle de cette catégorie de travailleurs de l’éducation est en «constante dégradation», dénonçant les fortes pressions exercées sur eux par les différents gouvernements qui se sont succédé depuis plus d’une décennie. Ces travailleurs, dont le nombre total s’élève à plus de 130 000, demandent à ce qu’ils soient totalement intégrés dans le secteur de l’éducation, comme cela a été fait pour les professeurs de sport qui dépendaient avant du ministère de la Jeunesse et des Sports, ou encore les intendants qui relevaient, il y a quelques années, du ministère des Finances. «Notre mission est purement pédagogique. Nous sommes présents à toutes les étapes de l’enseignement. Nous sommes présents aux côtés de l’élève de son entrée à l’école jusqu’à sa sortie», précise M. Bahari. Les corps communs de l’éducation réclament également la révision du statut et du régime indemnitaire avec effet rétroactif depuis janvier 2008. Ils exigent, en outre, la révision à la hausse du salaire de base ainsi que la généralisation de la prime de rendement. Ils demandent dans le même sillage la suppression de l’article 87 bis du Code du travail institué en 1994, et ce, afin de libérer les salaires et de permettre à l’ensemble des travailleurs, tous secteurs confondus, de bénéficier d’augmentations conséquentes. Autre revendication du syndicat des corps communs, faire bénéficier ces travailleurs de la prime du Grand Sud fixée à 2 000 DA, ainsi que d’une prime de l’électricité. Leur mouvement de grève sera suivi d’un rassemblement devant le ministère de l’Education dont la date sera fixée ultérieurement, apprend-on.
Sonia B.
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