Saisie de 300 quintaux d’engrais chimiques
Le trafic d’engrais chimiques refait surface. Classé comme «produit sensible» par les services de sécurité et soumis à des autorisations signées par les walis lors de son convoyage, l’engrais est souvent détourné par des réseaux mafieux, voire des réseaux de terroristes pour la fabrication de bombes artisanales. Ainsi, les éléments de la Gendarmerie nationale, en faction sur l’autoroute Est-Ouest, ont intercepté un camion semi-remorque transportant deux cents quintaux d’engrais chimiques, sans registre de commerce ni facture. Le camion qui se dirigeait vers Relizane aurait été pisté par les services de sécurité avant qu’il soit immobilisé par les gendarmes de l’escadron de sécurité routière de Relizane. Le conducteur a été interpellé. Une enquête est ouverte pour déterminer la provenance de cette marchandise. Par ailleurs, une autre saisie a été effectuée le même jour par les gendarmes de l’escadron de sécurité routière de Constantine. Ces derniers ont interpellé deux personnes à bord d’un camion, transportant cent quintaux d’engrais chimiques, sans aucun document. Le procureur de la République de Constantine a ouvert une information judiciaire et ordonné la remise de la marchandise aux services des Domaines de Constantine. L’enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie. Visiblement, les marchandises étaient destinées au marché informel. Sachant que les agriculteurs sont en manque de ce précieux produit, les trafiquants le cèdent entre 8 000 et 10 000 DA le quintal.
Yanis B.