Les travailleurs de la CNAS dénoncent la «mauvaise gestion»
La Caisse nationale des assurés sociaux (Cnas) traverse une véritable zone de turbulences. Les travailleurs de cette institution multiplient les actions de protestation pour exiger la satisfaction de leurs revendications, tout en dénonçant vertement la mauvaise gestion de la direction des personnels et de la formation. Après avoir observé deux piquets de grève les 26 et 27 août derniers, les travailleurs décident de passer à la vitesse supérieure en envisageant des arrêts de travail plus longs en ce début de septembre. Dans un courrier adressé au directeur général de la Cnas, les travailleurs exigent, tout d’abord, l’arrêt du harcèlement moral et de l’intimidation des travailleurs de la direction des personnels et de la formation. Selon eux, quinze employés ont été «mutés arbitrairement», certains poussés à partir à la retraite avant l’âge, alors que d’autres personnes ayant largement dépassé l’âge de la retraite continuent d’exercer. Le maintien de ces travailleurs dépassant de loin l’âge de la retraite se fait au détriment d’employés universitaires qui sont «totalement marginalisés». Dans le même courrier, les travailleurs mettent en avant ce qu’ils qualifient de non-respect du personnel et d’«ingérence» dans les prérogatives des autres directions. Ces pratiques se sont répercutées négativement sur les conditions et les rapports de travail et ont profondément altéré le climat de travail au sein de cette caisse qui compte des milliers d’employés à travers le pays. Les travailleurs protestataires réclament auprès de la direction générale le départ de ce directeur décrié, l’amélioration des conditions de travail avec, notamment, l’installation d’un système de climatisation, une chaufferie et toutes les dispositions d’hygiène et sécurité. Leurs revendications ne se limitent pas à cela. Ils demandent également la réhabilitation de la section syndicale ou l’élection d’une nouvelle à même de défendre les intérêts moraux et matériels des employés de la Cnas. Ces protestataires veulent que la direction générale gèle toute commission nécessitant l’association du partenaire social tant que le problème de la section syndicale n’est pas réglé.
Sonia B.
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