Un ancien syndicaliste terrorise les cadres étrangers d’El-Hadjar
La situation se corse à ArcelorMittal Annaba. Le directeur général et une quinzaine de cadres étrangers ont quitté, aujourd’hui, le complexe sidérurgique après avoir été menacés par l’ancien secrétaire général du syndicat d’entreprise, Aïssa Menadi, a-t-on appris d’une source proche de la direction du Groupe. Le directeur général et d’autres responsables de nationalité étrangère ne veulent plus avoir affaire à cet ex-syndicaliste contre lequel une plainte a été déposée par l’actuel porte-parole du syndicat, Smaïl Kouadria, au tribunal de Annaba, pour dégradation de bien, effraction et entrave à l’exercice syndical, a ajouté notre source, qui parle d’un climat délétère au sein de cette usine. «Après avoir échoué à se faire réélire à l’APN, l’ancien secrétaire général du syndicat, et ancien président du club de football de l’USM Annaba, tente un coup de force pour reprendre le contrôle du syndicat, dirigé par Smaïl Kouadria, plus consensuel, ouvert au dialogue et rassembleur.» La direction du complexe sidérurgique a saisi l’UGTA pour agir et tenter de «raisonner» l’ancien syndicaliste. Le responsable du syndicat d’entreprise a vivement dénoncé ce comportement qui «nuit gravement à l’exercice syndical». Réagissant par le biais d’un communiqué de presse, M. Kouadria ne cache pas sa colère contre les agissements de Menadi qui ne fait plus partie des effectifs du complexe depuis près de cinq ans. «Cette situation déstabilise complètement les travailleurs et crée un climat de peur au sein de l’entreprise. Cela ne peut pas continuer», tonne un syndicaliste. Le complexe d’El-Hadjar, le plus grand du pays, est lourdement pénalisé par cette situation. Pour rappel, Aïssa Menadi, qui vient de perdre son immunité parlementaire, est poursuivi en justice dans plusieurs affaires.
Sonia B.
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