Praticiens spécialistes : la grève de trois jours largement suivie
La grève à laquelle a appelé le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a été largement suivie à travers le territoire national. Les organisateurs estiment que le taux de suivi a bien dépassé les 75%. «Cette forte mobilisation des médecins spécialistes renseignent sur le marasme que vit la corporation», souligne le Dr Yousfi, président du syndicat. Le mouvement de grève devra se poursuivre demain et après-demain. Un autre débrayage est prévu pour les 11, 12 et 13 mars. Déterminés à aller au bout de leur mouvement revendicatif, les médecins spécialistes n’excluent pas le recours à une grève illimitée à partir du 19 du mois courant. Cela si le ministère de la Santé continue à ignorer leurs revendications. Parmi les points figurant dans la plate-forme de revendications, il y a l’amendement du statut particulier, la suppression de la discrimination en matière d’imposition (IRG) des primes et des indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes (35%), la révision du régime indemnitaire suivant les projets arrêtés conjointement entre le ministère et le syndicat, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes et l’octroi d’un quota annuel de logements de fonction au profit des praticiens spécialistes. Le SNPSSP déplore «vivement» le non-respect du ministère de la santé de ses engagements envers cette catégorie du personnel de la santé publique. Il dénonce, à cet effet, cette «attitude» qu’il qualifie de «fuite en avant». Une attitude qui traduit, selon ce syndicat, «l’absence totale d’une quelconque volonté de dialogue avec le partenaire social». Une démarche qui est également considérée comme «contradictoire» avec les instructions du chef de l’Etat en vue de consacrer un Etat de droit.
Sofiane B.