Les commerçants de Ghardaïa appelés à suspendre leur grève
L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) cherche à apaiser la situation dans la vallée du M’zab. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, l’UGCAA lance un appel aux commerçants de la ville de Ghardaïa pour qu’ils mettent fin à leur grève qui a repris depuis près d’une semaine. L’UGCAA condamne par la même occasion la reprise des violences dans cette wilaya. «Nous condamnons toute forme de violence, d'anarchie et d'agression criminelle contre les citoyens et les biens», est-il écrit dans ce communiqué par lequel l’UGCAA exprime son soutien aux commerçants de la vallée du M’zab qui font l’objet d’actes de vandalisme et de pillage. Cette organisation syndicale justifie son appel à la reprise des activités quotidiennes par la nécessité de ramener rapidement le calme dans cette partie du pays, qui connaît de graves violences ces dernières semaines. L’UGCCA estime que «mettre fin à la grève n’est pas loin de régler la crise». Elle exhorte également les parties en conflit «à la raison et à être à l'écoute des appels à la sagesse et au dialogue pour venir à bout de la crise fomentée». Pour cette entité syndicale, «les publics et les responsables sécuritaires doivent traiter ce conflit conformément à la loi, en associant société civile et notables de la région et veiller à l'application de la loi». Aussi demande-t-elle à son bureau local d’ouvrir le dialogue avec toutes les parties, de contribuer sur le terrain à l'élimination de la crise, de manifester sa solidarité avec les victimes et de prendre en charge les préoccupations des commerçants et des opérateurs économiques. Les commerçants de Ghardaïa ont repris la grève dimanche dernier en raison de la reprise des violences qui se sont élargies vers des quartiers jusque-là épargnés par ces affrontements meurtriers. Ils réclament, avant toute reprise de leurs activités, le retour de la sécurité dans la ville. Il faut souligner que depuis le début de ce conflit intercommunautaire, des dizaines de commerces ont été saccagés et pillés. Quadrillée par un impressionnant dispositif de sécurité, la ville de Ghardaïa peine à retrouver son calme. Des escarmouches ont également éclaté dans certains quartiers dans la nuit d’hier, n'augurant rien de bon pour l’avenir.
Sonia B.
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