Ces lobbyistes à qui le Maroc paye des sommes astronomiques pour produire des rapports falsifiés
En réponse à un rapport appelant au «démantèlement des milices du Polisario» et à la «libération des séquestrés de Tindouf», dont le timing est dicté par l'actuelle tournée dans la région de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, et la préparation de la résolution du Conseil de sécurité d'avril prochain, une source diplomatique algérienne a indiqué à Algeriepatriotique que «cette étude est complètement bidonnée» et qu’elle «ne vaut pas un clou». Le rapport du Centre international des études sur le terrorisme (ICTS), relevant du think tank américain Potomac Institute for Policy Studies et présenté ce vendredi à Washington par son directeur, Yonah Alexander, lors d'une conférence au National Press Club, estime que les camps de Tindouf «représentent une menace pour la sécurité régionale en étant un terrain fertile de recrutement pour les terroristes et les trafiquants». «C'est l'œuvre d'un lobbyiste patenté du royaume du Maroc qui a lancé, dès 2010, la thèse ridicule et mort-née de la prétendue connexion Polisario-Aqmi. Il fut relayé, sur ce registre, par un autre lobbyiste français, l'inénarrable et vénal Charles Saint-Prot», révèle notre source. «Tout le monde sait que Yonah Alexander fait partie du quarteron de faussaires – Holley, Gabriel, Abinader, Pham et Zartman – qui émargent auprès de l'ambassade du Maroc à Washington via son officine de lobbying, le Moroccan American Center for Policy», révèle encore la source diplomatique algérienne qui précise que «leurs émoluments substantiels, provenant de la cassette royale, sont consultables sur le site du ministère américain de la Justice (Report of the Attorney General to the Congress of the United States on the Administration of the Foreign Agents Registration Act of 1938)». «La crédibilité de ce groupuscule de condottieres des relations internationales est nulle et son rôle intéressé consiste à légitimer, contre monnaie sonnante et trébuchante, l'occupation illégale par le Maroc des territoires du peuple du Sahara Occidental», dénonce notre source pour qui «ces balivernes grassement payées ne serviront a rien». «En tout cas, ajoute-t-elle, ce n'est pas en dilapidant de la sorte les richesses et les ressources du peuple marocain que l'on parviendra à imposer une souveraineté imaginaire qu'aucun pays au monde ne reconnaît au Maroc, y compris parmi ses plus proches alliés, sur les territoires sahraouis occupés, dont le peuple doit déterminer librement son avenir conformément à la doctrine onusienne en matière de décolonisation.»
Karim Bouali