Nouvelle rencontre des boycotteurs ce dimanche à Alger

Galvanisés par leur sortie réussie vendredi dernier, les partis qui appellent au boycott de la présidentielle du 17 avril prochain organisent ce dimanche une rencontre au niveau de la Mutuelle des matériaux de construction à Zéralda, sur la côte ouest d’Alger. Les cinq partis membres de la coordination nationale pour le boycott (RCD, MSP, Ennahda, Jil Jadid et FJD), rejoints par l’ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour, envisagent de mettre en place une commission pour la préparation d’une conférence nationale pour la transition démocratique. Cette coordination, qui a évalué positivement son premier meeting à la salle Harcha, semble plus que jamais motivée à poursuivre ses actions de terrain pour convaincre les électeurs de ne pas se rendre dans les bureaux de vote le jour du scrutin. Outre la préparation de cette conférence de transition démocratique, les boycotteurs vont faire également des sorties de proximité pour expliquer leur position contre l’élection présidentielle. La coordination renouvelle à l’occasion son appel aux structures de base des partis politiques et personnalités nationales pour donner une traduction au niveau local à la démarche du boycott et à coordonner entre elles les actions de terrain. Les boycotteurs rejettent encore une fois «la politique du pourrissement et d'événements préfabriqués, notamment dans certaines régions du pays et qui ne vise rien d'autre qu'à faire passer des projets douteux et mettre les citoyens devant le fait accompli». Ils renouvellent l’invitation aux candidats à se retirer de la farce électorale dont le résultat est connu d'avance au vu du parti pris de l'administration et des différentes institutions en faveur du président candidat. La participation à ce scrutin n'est qu'une caution à un processus porteur d’un danger imminent pour les intérêts et la stabilité du pays. Ils insistent sur le fait que la crise politique actuelle n'est pas seulement liée à un quatrième mandat même s'il constitue la pire expression d'un système fragile qu'il faut changer par des moyens politiques et pacifiques.
Sonia B.
 

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