Quarante condamnations à mort prononcées en Algérie en 2013
Quarante condamnations à mort ont été prononcées en Algérie en 2013, nous apprend un rapport d’Amnesty International parvenu à notre rédaction. Ces condamnations concernent des meurtres ou des actes en lien avec des attentats terroristes notamment. «La plupart des personnes condamnées l'ont été dans le cadre d'affaires liées à des attaques du groupe armé Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)», précise le rapport de l’ONG internationale, qui ajoute qu’au moins 26 condamnations à mort «ont été prononcées par contumace et une au moins à titre posthume, contre un homme qui avait été tué lors d'une opération de police». Le rapport indique également que deux hommes ont été condamnés à mort, en mai, pour le meurtre de centaines de civils et de soldats entre 1996 et 2004. Amnesty rappelle que le Code pénal algérien a été modifié en décembre et que parmi les dispositions adoptées, figurait l'application de la peine de mort pour les ravisseurs d'enfants dans les cas où la victime meurt. En 2012, 153 condamnations à mort ont été prononcées, «la plupart du temps à l’encontre de personnes jugées par contumace pour des infractions liées au terrorisme ou pour des meurtres», souligne encore le rapport d’Amnesty International. Dans le monde, le nombre «alarmant» d'exécutions dans un groupe restreint de pays s'est traduit par près d'une centaine d'exécutions supplémentaires par rapport à 2012, soit une augmentation de presque 15%. Amnesty International indique que 778 exécutions ont eu lieu en 2013, contre 682 en 2012. Ces exécutions se sont produites dans 22 pays. Mais le nombre de pays appliquant la peine capitale a diminué depuis 20 ans, notre le rapport, qui estime que «des progrès ont été constatés dans toutes les régions du monde pendant l'année écoulée». La dernière exécution en Algérie remonte au début des années 1990 et a concerné les auteurs de l’attentat meurtrier contre l’aéroport international Houari-Boumediene, à Alger.
Sarah L.