Quel est cet ancien ministre français qui a abusé sexuellement d’enfants marocains à Marrakech ?
La presse marocaine rapporte ces jours-ci l’humiliation subie par le ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar dans un aéroport parisien, tout en faisant le parallèle avec le traitement de faveur qui est offert aux officiels français lorsqu’ils sont au Maroc. Elle révèle ainsi que «le Maroc couvre les crimes sexuels d’un ministre français à Marrakech». Le quotidien marocain Assabah, cité par le site électronique Alif Post, évoque «le traitement très hospitalier et combien respectueux réservé aux responsables français, anciens et actuels, lors de leurs séjours au Maroc. Cette hospitalité prend des tournures spéciales lorsque la justice marocaine ferme les yeux sur leurs crimes sexuels dont les victimes sont des mineurs marocains». Le journal, qui s’indigne de la mésaventure du ministre Mezouar à l’aéroport Charles-de-Gaule à Paris, en profite pour «s’interroger sur les multiples faveurs accordées par le pouvoir marocain aux responsables français en visite au Maroc, qui va de la mise à disposition de jets privés aux invitations tous frais payés dans des hôtels de luxe dans la cadre de la "diplomatie de la Mamounia". Cette générosité peut choquer l’opinion publique lorsqu’elle devient juridiquement inadmissible et moralement inacceptable», précisant que «c’est ce qui est arrivé quand la police marocaine est tombée sur un ancien ministre français qui abusait sexuellement d’enfants marocains mineurs dans la ville Marrakech.». «Au lieu de le déférer devant la justice, elle a couvert le crime», affirme le journal. «Le Maroc officiel a préféré le silence, mais des journalistes et des hommes politiques français ont révélé le scandale et dévoilé le nom du ministre qui fréquentait Marrakech. Par la suite, des associations des droits de l’Homme et des acteurs de la société civile ont exigé de la justice marocaine l’ouverture d’une enquête après ces déclarations publiées par les médias français. En vain», souligne le journal qui estime que «dans ce cas, c’est le silence du Maroc officiel qui a été un vrai complot contre la dignité et l’honneur du Maroc et des Marocains».
Meriem Sassi