Pressé de retourner au Proche-Orient : John Kerry va-t-il encore une fois reporter sa visite en Algérie ?
La visite du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, en Algérie sera-t-elle maintenue mercredi et jeudi prochains ou sera-t-elle, encore une fois, reportée ? Une hypothèse à ne pas écarter, et qui peut être justifiée par cette information rapportée par Reuters annonçant un changement soudain d’agenda du secrétaire d’Etat qui, selon l’agence, devrait interrompre tous ses rendez-vous pour retourner aujourd’hui lundi au Proche-Orient pour «tenter de sauver le processus des négociations» entre Palestiniens et Israéliens, arrivé à une impasse depuis quelques jours, à cause notamment de l’entêtement des Israéliens à refuser de libérer des prisonniers. La même source estime que John Kerry pourrait rater ainsi le premier jour d’une réunion ministérielle des pays membres de l’OTAN, prévue mardi et mercredi à Bruxelles. Il n’est donc pas exclu que la visite de John Kerry à Alger, ne présentant aucun motif d’urgence et, de surcroît, tombant comme un cheveu dans la soupe en pleine campagne électorale, soit, une nouvelle fois, reportée. Une façon de mettre fin aux spéculations qui ont commencé sur le lien entre cette visite et l’élection présidentielle. Le prétexte du report serait vite trouvé. Ce ne serait pas la première fois que l’agenda du Secrétaire d’Etat américain aura été chamboulé par des événements, parfois imprévus, au plan international. Il y a plus urgent à sauver pour les Américains du côté du conflit entre la Palestine et Israël. Le Sommet arabe a refusé de se plier à l’exigence israélienne de la reconnaissance du caractère juif d’Israël et les dirigeants arabes réunis au Koweït ont replacé la question palestinienne au centre de leurs préoccupations. Le voyage de John Kerry à Alger est inscrit dans le cadre du «dialogue stratégique» entre les deux pays et de la consolidation de leur coopération, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif.
Kamel Moulfi