Mohamed Boutaleb : «Non, nous ne soutenons pas Bouteflika !»
La Fondation Emir-Abdelkader a démenti, par la voix de son président Mohamed Boutaleb, avoir exprimé son soutien au président, candidat à l’élection présidentielle, Abdelaziz Bouteflika. M. Boutaleb dénie d’emblée aux initiateurs du communiqué repris par Algeriepatriotique, et signé conjointement par Idriss Djazaïri et Chamyl Boutaleb, la qualité de membres ou de représentants de cette fondation. Mohamed Boutaleb affirme être l’unique président agréé de cette organisation. Il rappelle, dans une déclaration adressée à notre site, que celle-ci s’est déjà prononcée sur cette question au mois de janvier dernier et a donné sa caution au candidat Ali Benflis. Ce dernier est, selon Mohamed Boutaleb, le «candidat idéal» pour instaurer «un Etat qui saura faire face aux défis que réserve l’avenir tant sur le plan social qu’économique. Un Etat soucieux de préserver les droits de l’Homme et du citoyen et d’assurer la justice sociale nécessaire au bon fonctionnement du pays». Il estime que le principal rival de Bouteflika «est rassembleur et porteur d’un message d’union et saura être à l’écoute des forces vives de la société». Mohamed Boutaleb réagit ainsi à la déclaration de l’ancien ambassadeur d’Algérie à Washington, Idriss Djazaïri, et de Chamyl Boutaleb, autre descendant de l’Emir Abdelkader, qui se présentent respectivement comme étant le président d’honneur et le président effectif de la fondation éponyme. Les deux signataires du précédent communiqué avaient déclaré soutenir le processus électoral en cours, «tel que mené par les plus hautes autorités de l’Etat et à leur tête le président de la République». Bouteflika est, selon eux, le seul apte «à mener la phase de transition politique à bonne fin». La «tempête» présidentielle semble ainsi toucher de plein fouet la fondation de celui qu'on présente comme le «fondateur» de l’Etat algérien moderne.
Sonia B.