Un directeur des affaires religieuses arrêté pour corruption

Le directeur des affaires religieuses de la wilaya de Chlef a été mis sous les verrous pour une affaire de corruption. Il a été arrêté en flagrant délit par des éléments de la Gendarmerie nationale. Aussitôt que la nouvelle s’est répandue à Chlef, le bureau régional de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LAADH) a réagi à travers un communiqué dans lequel il appelle à renforcer la lutte contre la corruption qui ronge cette wilaya. Il appelle à l’élargissement des prérogatives de l’instance nationale chargée de la lutte contre la corruption qui se généralise, selon lui, dans cette wilaya et à travers l’ensemble du territoire national. Pour lui, si des structures comme celles des affaires religieuses sont ébranlées par la corruption, cela veut dire que ce phénomène gangrène toutes les institutions de l’Etat. Selon la structure locale de la LADDH, la corruption s’opère à grande échelle et à ciel ouvert. «Nous invitons les autorités nationales à revoir leur dispositif législatif de la lutte contre la corruption de telle sorte à ce qu’il y ait des structures de lutte à tous les niveaux et sur l’ensemble du territoire», peut-on lire dans le communiqué de la Ligue, une organisation qui a révélé plusieurs affaires de corruption à l’intérieur du pays. L'indice de corruption 2013 de Transparency International classe l’Algérie à la 94e position mondiale. Ce phénomène est fortement présent dans le monde politique et judiciaire. De grands scandales de corruption ont éclaté ces dernières années impliquant de grandes personnalités, dont des ministres. Il s’agit, entre autres, des affaires de Sonatrach et de l’autoroute Est-Ouest qui n’ont pas livré tous leurs secrets.
Sonia B.