Le PST et le MCA dénoncent la répression en Kabylie
Le Parti socialiste des travailleurs (PST) et le Mouvement culturel amazigh (MCA) condamnent vivement la répression qui s’est abattue sur les manifestants lors de la marche commémorative du double anniversaire du Printemps berbère. Dans deux communiqués distincts, ils dénoncent la répression de la marche et l’arrestation massive de manifestants. Le PST affirme qu’on trouve parmi 87 jeunes manifestants arrêtés des mineurs. Le pire est que certains parmi eux «grièvement blessés» ont été différés ce matin devant le procureur de la République. Le PST appelle à «une large solidarité pour exiger leur libération immédiate et inconditionnelle». Ce parti réitère sa «détermination» à demeurer aux côtés des «masses» jusqu’à l’aboutissement de la revendication amazighe. De son côté, le MCA qualifie d’inadmissible «cette vague de la violence commise par des services de sécurité dont la mission est d’assurer la protection des citoyens et de leurs biens». Il considère qu’un tel acte répréhensible «porte atteinte à l’histoire, au patrimoine, à la culture, à l’identité nationale et à la langue amazighe». Le MCA souligne «ces revendications identitaires légitimes» qui «nécessitent un soutien et un accompagnement». Ce mouvement culturel, très présent et actif dans les Aurès, réitère sa détermination jusqu’à l’aboutissement de la revendication identitaire amazighe. Cela d’abord à travers un statut de langue officielle au même titre que l’arabe comme cela a été fait au Maroc. Outre la nomination d’un président de l’Académie amazighe et un président de Conseil supérieur à l’amazighité, le MCA exige que la langue amazighe soit enseignée de manière obligatoire. Ce mouvement réclame l’organisation d’activités aussi bien nationales qu’internationales telles que celles faites pour la langue et culture arabes et la culture islamique («Tlemcen, capitale de la culture islamique» et «Constantine, capitale de la culture arabe»).
Sonia B.