Premier Conseil des ministres pour le nouveau gouvernement
Le premier Conseil des ministres présidé par Bouteflika après son élection pour un quatrième mandat devrait avoir lieu ce mercredi en milieu de journée, a-t-on appris d’une source sûre. Le président de la République va en effet réunir pour la première fois les membres de son nouvel Exécutif qui, faut-il le rappeler, compte douze nouveaux ministres, dont certains en sont à leur première fonction gouvernementale. Ce Conseil des ministres va être une sorte de coup d’envoi de l’action du nouvel Exécutif, nommé il y a deux jours, à savoir le lundi 5 mai. Ce sera un premier test pour les non-initiés. Outre l’examen et l’approbation de certains textes et accords, le Conseil des ministres se penchera sur les priorités du nouveau gouvernement telles que définies dans le discours d’investiture du chef de l’Etat. Il y a, en première ligne, le «parachèvement de la réconciliation nationale» dans un contexte marqué par la recrudescence des actes terroristes. Autre priorité du gouvernement : la «préservation de la stabilité du pays», au nom de laquelle le président Bouteflika a été réélu. Le chef de l’Etat aura également à esquisser les grandes lignes de sa feuille de route pour les cinq années à venir. Il s’agit notamment de mettre en œuvre ses engagements de réformes politiques. Des réformes auxquelles il a fait référence dans son discours écrit distribué lors de son investiture. «Renforcer notre entente nationale et faire franchir de nouvelles étapes qualitatives à la démocratie», avait-il affirmé en annonçant qu’il relancerait «sous peu» le chantier des réformes politiques qui aboutira à «une révision constitutionnelle consensuelle». Cette révision, affirmait Bouteflika, va «renforcer la séparation des pouvoirs», «conforter l’indépendance de la justice et le rôle du Parlement», «affirmer la place et des droits de l’opposition», et «garantir davantage les droits et libertés des citoyens». Bref, tout ce qu’il n’a pas pu faire durant les trois précédents mandats. Le chef de l’Etat aura également à clarifier sa politique générale et ses orientations, notamment en ce qui concerne la politique économique, jusque-là désastreuse, en ce sens qu’elle n’a fait que renforcer la dépendance de l’Algérie vis-à-vis des hydrocarbures.
Sonia B.