Enlèvement des lycéennes nigérianes : la Mosquée de Paris condamne
L’enlèvement des lycéennes nigérianes fait réagir le recteur de la grande Mosquée de Paris. Dalil Boubakeur dénonce, dans un communiqué parvenu à la rédaction, les violences subies par les jeunes filles, «condamne avec vigueur la barbarie avec laquelle elles sont traitées de la part de leurs ravisseurs» et souligne que «les actes terroristes de la secte Boko Haram commis sous le prétexte de l’islam stupéfient le monde musulman et toutes les personnes qui respectent un minimum d’humanité». Pour le recteur de la grande Mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman (CFCM), «l’invocation de principes religieux pour tenter de justifier ces ignominies ne saurait cacher les réelles motivations de ce rapt qui sont avant tout de nature crapuleuse». «Les auteurs infâmes de ces actes odieux devraient avoir honte de paraître à la face du monde en prétextant une quelconque justification religieuse», écrit Dalil Boubakeur qui ajoute que «leur seule religion est le mépris de la dignité humaine». Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) «appelle instamment» les auteurs de cet enlèvement «s’il leur reste un minimum d’humanité à libérer ces jeunes malheureuses victimes pour les rendre à leurs familles». Le 14 avril, ce sont plusieurs dizaines de lycéennes, âgées de 12 à 17 ans, qui ont été enlevées par la secte islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria au cours d'une attaque dans un établissement scolaire situé à Chibok, ville de l’Etat de Borno. Plusieurs d’entre elles ont pu s’enfuir mais plus d’une centaine restent captives de la secte islamiste qui menace des les marier de force ou de les vendre comme esclaves. «Je vais vendre vos filles sur le marché», a notamment déclaré Abubakar Shekau, le leader de Boko Haram, en s’adressant via une vidéo aux parents des lycéennes enlevées. Le fait terroriste unique en son genre émeut depuis le monde entier et la solidarité s’organise avec leurs familles.
Meriem Sassi