220 plages interdites à la baignade à cause de la pollution
La côte algérienne est de plus en plus menacée par la pollution qui affecte d’année en année de nouveaux sites touristiques. Selon les données chiffrées fournies par la Protection civile, sur les 589 plages que compte le littoral algérien, 220 ont été interdites cette année à la baignade, dont la majorité a été fermée pour cause de pollution et risque particulier. C’est plus d’un tiers des plages qui sont ainsi fermées, alors que l’état de certaines plages ouvertes à la baignade laisse à désirer tant la saleté et les détritus font partie du décor. La Protection civile aura cependant la lourde tâche d’assurer la sécurité sur les 369 plages autorisées. Pour ce faire, la direction générale de la Protection civile met en place un dispositif opérationnel destiné à la surveillance de ces plages autorisées à la baignade et cela durant quatre mois (du 1er juin au 30 septembre), tous les jours de 9h à 19h. La cérémonie du lancement officiel de ce dispositif de surveillance a eu lieu aujourd’hui à Oran à partir de la plage Cap Falcon d’Aïn Turck. L’effectif professionnel affecté au dispositif est renforcé par des agents saisonniers. Pour la saison 2014, la direction générale de la Protection civile a procédé au recrutement de 12 000 saisonniers contre 9 000 en 2013, mobilisés au quotidien. Un renfort de 3 000 hommes qui s’ajoutera aux moyens matériels supplémentaires prévus pour le dispositif de cette année, particulièrement en ce qui concerne les embarcations pneumatiques d’intervention. Cependant, les statistiques montrent que la principale cause des noyades reste la baignade dans des plages interdites ou en dehors des heures de surveillance, c'est-à-dire en l’absence des éléments de la Protection civile chargés de la surveillance des plages et des baignades. En 2013, 48 365 interventions ont été effectuées au niveau des plages permettant de sauver plus 33 392 personnes de la noyade. Toutefois, 87 personnes sont décédées dont 28 au niveau des plages surveillées. Pour éviter ces bilans macabres d’année en année, la règle d'or est la prévention. Pour cette raison, la Protection civile va œuvrer afin d’inculquer aux citoyens la culture du risque de noyade au niveau des plages, à travers des campagnes de sensibilisation avant et pendant la saison estivale.
S. Baker