Biens d’Amar Saïdani en France : Rachid Nekkaz publie les statuts de la société immobilière L’olivier
Rachid Nekkaz, le milliardaire algérien installé en France et candidat à la dernière présidentielle en Algérie, avait juré d’apporter sa contribution à la dénonciation des acquisitions dans l’Hexagone de biens par «des membres du clan présidentiel», notamment Amar Saïdani. Chose promise, chose due. Il vient, en effet, à l’issue de ses propres investigations, de rendre public un document officiel qui jette la lumière sur le placement d’une partie de l’argent du secrétaire général du FLN, issu des nombreuses malversations qui ont touché l’octroi de gros marchés en Algérie. Ce document déniché par Rachid Nekkaz concerne les statuts de la société civile immobilière dénommée L’olivier, créée par le SG du FLN en juillet 2009 avec sa femme et ses sept enfants et dont ils détiennent chacun la même part. Rachid Nekkaz s’y est donc mis de manière très sérieuse et ses efforts n’ont visiblement pas été vains. Le document donne tous les renseignements sur l’identité des propriétaires des parts sociales, la quote-part de chacun d’entre eux, le mode de gérance, mais aussi et surtout des détails sur le fameux immeuble situé à Neuilly-sur-Seine acquis par Amar Saïdani. La gestion de la société immobilière est confiée, selon le document, à l’une des filles du SG du FLN. Rachid Nekkaz promet de continuer sa traque des biens mal acquis de Saïdani dans l’Hexagone. Mais au moment où la presse, les réseaux sociaux et l’opinion publique s’emballent à propos de ces biens et de l’argent qui a servi à leur acquisition, du côté de la justice algérienne, c’est motus et bouche cousue.
Dans les pays qui disposent d’une justice réellement indépendante du pouvoir politique, de telles révélations ne seraient jamais restées sans suite. Mais chez nous, autant l’opinion nationale est choquée par ces affaires, autant le système se montre complètement indifférent, affirmant par la voix de ses ministres que «la justice fait son travail», pour noyer le poisson.
Amine Sadek
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