FFS : «La solution est avec le système et non contre lui»

Le FFS s’appuie sur les expériences de règlement de crises politiques à travers le monde pour appeler à une solution de sortie de crise en Algérie «avec le système en place et non contre lui». Lors de la conférence pour la transition démocratique organisée, hier à Zéralda, par la Coordination pour les libertés et la transition démocratique, le FFS, représenté par Ahmed Bettatache, premier secrétaire du parti, et Chafaa Bouiche, chef du groupe parlementaire et secrétaire national à la prospective et à l’analyse, a appelé à s’inspirer des «changements politiques pacifiques qui ont eu lieu à travers le monde, dans un esprit de confiance et de respect mutuel» en vue de «l'ouverture d’un dialogue» avec la volonté de «parvenir à un consensus». Pour le FFS la reconstruction du consensus national afin mettre fin à la crise que vit l’Algérie exige de coordonner les efforts de «tous les acteurs politiques, avec ceux du système, de l'opposition et de la société civile». Dans l’allocution présentée lors de la conférence, le premier secrétaire du FFS a estimé, en outre, qu’il est impossible de croire aux initiatives du pouvoir en place depuis 50 ans ni d’adhérer au processus électoraux et à la propagande politique qui ne reflète aucunement «la réalité des forces et des dynamiques politiques et socioéconomiques qui activent dans le pays». Le FFS constate que «le système n’a pas réussi à mettre définitivement l’Algérie dans les rangs des pays développés» et souligne que «les tensions et les développements régionaux et internationaux» obligeront «le système à changer sa politique». Le parti met cependant en garde contre «toute tentative d’écarter le pouvoir de la trajectoire du changement», estimant qu'il est «dangereux de sous-estimer ou d’ignorer cet acteur politique, à savoir le système». Le FFS relève que «ce n'est pas la première fois que se réunissent les partis politiques et les personnalités nationales d'orientations et d'idéologies différentes», rappelant que «toutes ces initiatives n'ont pas réussi» et qu’il est donc «de notre devoir aujourd'hui de tirer les leçons des expériences passées». Pour le FFS «toute tentative (…) sans consultation avec tous les acteurs, dont le pouvoir, encouragerait la logique de la collision et non celle du consensus, ce qui favorisera la stagnation au lieu de créer des conditions appropriées pour un changement pacifique». Le consensus est pour le FFS «un véritable défi» et il est primordial d’éviter toutes les propositions et les actions n’offrant pas la possibilité d’une réconciliation et ne prévoyant pas une convergence des points de vue.
Meriem Sassi
 

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