Le tunnel Algérie, le plus gros de la résistance palestinienne qu’il faudra détruire
Israël, ce poste avancé de l’impérialisme, n’a toujours pas réussi à mettre à genou la résistance palestinienne après plusieurs massacres et destructions opérés contre ce peuple et ses infrastructures depuis des décennies. Un objectif revendiqué par la majorité de la population israélienne. Le but recherché serait la reddition de ce peuple, de sa capitulation tout court afin de réduire à néant la revendication d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967 conformément au droit international. En face, la détermination de ce peuple dans la résistance face à l’occupation et la répression barbare qu’il subit depuis 60 ans développe son génie pour mettre en échec les stratégies successives adoptées par l’ennemi israélien, malgré le blocus draconien et inhumain qu’il lui impose, bien qu’Israël bénéficie d’un soutien sans faille de la part de la puissance impérialiste (américano-européenne), aussi bien militairement, financièrement que diplomatiquement, sans que cela ne puisse lui venir en aide d’une façon conséquente. Sa dernière invention fut la réalisation d’un réseau de tunnels, tissé comme une toile d’araignée sous le territoire de l’étroite bande de Ghaza. Une véritable base arrière hors de portée des bombardements aériens, maritimes et terrestres et à partir duquel il peut atteindre l’ennemi au cœur même de son propre territoire. C’est ce qui vient de se passer pendant la dernière agression de la bande de Ghaza durant les mois de juillet et août, où les tunnels sont restés opérationnels et aussi redoutables pour toute approche par l’infanterie. Cette situation a amené l’armée israélienne à abandonner le combat pour se contenter de bombarder lâchement à distance, tuant femmes, enfants et toutes personnes vulnérables, sans pouvoir atteindre les résistants. La décision de battre en retraite, avec l’armada de chars et d’infanterie mobilisée à l’occasion, a été prise après avoir constaté que le nombre de tués dans ses rangs par les résistants allait en augmentant considérablement, atteignant le nombre de 64, soldats et officiers confondus, sans pour autant venir à bout de la résistance. En plus de cette défaite cuisante, l’opinion internationale a basculé définitivement dans le soutien de la résistance palestinienne en accusant Israël de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Une accusation à laquelle s’est jointe l’Autorité palestinienne, qui a saisi à son tour la Cour pénale internationale (CPI) pour dénoncer ces crimes. Le coup de grâce sera donné par l’Algérie par un soutien diplomatique sans faille, en mobilisant la communauté internationale pour incriminer Israël, et par un soutien direct, financier et moral, au profit de la résistance palestinienne. Celle-ci va trouver en l’Algérie une autre base arrière sûre, pour se ressourcer et sur laquelle elle pourra compter pour poursuivre le combat, aussi bien militaire que diplomatique. L’Algérie deviendra à l’occasion l’empêcheur de tourner en rond et sera considérée comme l’ennemi à abattre par Israël et ses alliés. Un désir déjà aussi vieux que le conflit israélo-palestinien lui-même. Elle sera tenue pour le gros tunnel qui nourrit et permet la prolifération des tunnels de la résistance et qu’il faudra au préalable détruire pour pouvoir prétendre neutraliser la résistance elle-même. Comme un serpent à qui on doit couper la tête pour le mettre hors d’état de nuire. La contre-attaque ne s’est pas fait attendre. Après qu’Israël a tenté d’intimider l’Algérie dans un premier temps par des menaces à peine voilées en lui reprochant de soutenir la résistance palestinienne, et voyant que l’Algérie considérait cette menace comme un acte désespéré des sionistes face à la résistance farouche que leur opposaient les Palestiniens, Israël et ses alliés changèrent de fusil d’épaule et optèrent pour une campagne de propagande dans le but de déstabiliser l’Algérie. Il y a eu d’abord cette information d’intox concernant la vente de gaz à Israël par l’Algérie, en sachant que la solidarité du peuple algérien avec le peuple palestinien ne faiblira jamais, pour provoquer chez lui un sentiment de trahison et à travers lequel on voudrait le pousser à la révolte contre le pouvoir rendu coupable de cette trahison. Vint ensuite la campagne des «Travel Warnings», initiée par les Américains et suivie par les Européens, à commencer par l’Italie, qui vise l’isolement de l’Algérie et le ternissement de l’image de son action diplomatique en soutien à la résistance palestinienne auprès de l’opinion internationale. Il faut rappeler que la motivation de ces «Travel Warnings» a été suggérée par un risque accru d’actions terroristes, de la part des groupes islamistes radicaux activant en Libye, sur le territoire algérien. Bien que ce risque n’est pas nouveau et auquel d’ailleurs les services de sécurité algériens sont préparés de longue date, sa subite instrumentalisation dans cette conjoncture particulière, où l’Algérie, en plus de sa résistance aux visées impérialistes et sionistes dans la région, est devenue un obstacle de taille à abattre, surtout depuis son soutien actif à la résistance palestinienne. Le plus ridicule dans cette cabale, c’est que les groupes terroristes qui sont supposés menacer l’Algérie sont instrumentalisés à leur tour par ces mêmes forces qui prétendent s’en méfier par leur sournois «Travel Warnings», à commencer par l’Arabie Saoudite et son plan impérialiste régional, associé aux intérêts impérialistes occidentaux, à vouloir islamiser les pouvoirs politiques de tout le Moyen-Orient, du Maghreb et de toute l’Afrique, pour en faire des pouvoirs croupions et les soumettre.
Youcef Benzatat
