Rassemblement des gardes communaux à Alger
Les gardes communaux ont observé, ce matin, un sit-in de protestation devant la maison de la presse Tahar-Djaout, place du 1er-Mai à Alger. Par cette énième action de revendication, la Coordination nationale des gardes communaux entend faire aboutir ses revendications salariales et sociales pour toutes les catégories de travailleurs, qu’ils soient encore en poste, «abusivement licenciés», ou à la retraite. Dans une plate-forme de revendications rendue publique hier, les gardes communaux soulignent que l’action entreprise aujourd’hui à Alger, et dans d’autres villes du pays, et qui sera suivie par une série d’actions à travers tout le pays le 10 septembre prochain, vise à alerter le gouvernement sur la nécessité de rendre effectives toutes les décisions prises il y a quelques mois. Ils estiment, par ailleurs, que les points restés en suspens doivent être discutés en vue du règlement de toutes les revendications formulées par cette catégorie de personnel rattaché au ministère de l’Intérieur. Il est à noter que la fronde menée par les gardes communaux dure depuis deux ans, et ce, malgré une série de mesures prises, en mars dernier, par le ministère de l’Intérieur en vue de répondre à leurs revendications. Il se trouve que les décisions prises ne satisfont pas complètement les représentants de ces travailleurs, qui montent encore une fois au créneau pour dénoncer des «blocages». Le mouvement national libre des gardes communaux revendique, notamment, l’application de la plate-forme signée avec le ministère de l’Intérieur, en mars dernier, et exige plus précisément le calcul des heures supplémentaires sur la base de 8 heures de travail, la revalorisation des primes, une retraite avec un seuil minimum de 40 000 DA, le bénéfice de prêts bancaires bonifiés à 100%, et la réintégration des collègues «licenciés abusivement». Il est à noter que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a annoncé, en mars 2014, dans un communiqué, «l'élaboration d'un texte réglementaire définissant les modalités de transfert et garantissant aux gardes communaux les droits acquis, notamment la préservation du niveau de leur revenu». Le ministère avait aussi souligné qu’il entendait «accompagner ces agents, y compris ceux mis à la retraite, pour la constitution des dossiers de logements conformément aux mesures réglementaires en vigueur». Par ailleurs, le communiqué répercuté par l’APS faisait état de l'attribution d'une pension d'invalidité aux gardes communaux pour inaptitude au travail en raison d'une maladie professionnelle non inscrite aux tableaux des maladies professionnelles. Le ministère avait aussi annoncé que «plus de 60 000 gardes communaux ont bénéficié de la retraite proportionnelle exceptionnelle». Des mesures jugées insuffisantes par les gardes communaux qui estiment qu’il n’y a pas de «volonté politique» de la part des pouvoirs publics en vue de la reconnaissance des sacrifices des gardes communaux et la prise en compte de leurs «légitimes revendications».
Meriem Sassi