Algérie Poste : le Snap appelle à un sit-in le 16 septembre prochain
Les appels des syndicats et des collectifs représentant les travailleurs de la poste se suivent depuis quelques mois pour alerter sur ce qu’ils qualifient d’«entraves au droit syndical» et autres «comportements abusifs» dont seraient victimes, selon eux, les travailleurs et les syndicalistes de la part de l’administration d’Algérie Poste. Ainsi, dans une nouvelle sortie médiatique, le Syndicat national autonome des postiers (Snap) appelle toutes les organisations syndicales et les organisations de défense des droits de l’Homme à participer à un sit-in devant le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale à Alger, le 16 septembre 2014, à 10 h. Dans un communiqué parvenu à la rédaction, le Snap revendique par cette action «la levée de toutes les entraves faites à l’exercice des libertés syndicales et la réintégration des syndicalistes suspendus et licenciés» et se dit «aujourd’hui plus que jamais déterminé à faire aboutir sa démarche et bâtir un syndicat fort, démocratique, représentatif et foncièrement revendicatif». Le syndicat veut, par ailleurs, «exprimer encore une fois son indignation contre les entraves à l’exercice des libertés syndicales par des pratiques abusives de l’administration», rappelant que «deux ans après avoir déposé son dossier de constitution au niveau du ministère du Travail on refuse toujours de lui délivrer son récépissé d'enregistrement. Cela constitue une violation flagrante de la Constitution, des lois nationales et des conventions internationales ratifiées par l'Algérie». Il condamne, en outre, «énergiquement les abus et les actes d’intimidation et de harcèlement que les syndicalistes autonomes subissent régulièrement en raison de leur activisme pour la défense des libertés syndicales» et réaffirme «haut et fort le droit inaliénable des postiers de constituer une organisation syndicale qui puisse défendre réellement leurs intérêts». Nos demandes adressées aux responsables d'Algérie Poste pour avoir leur point de vue sur la situation qui prévaut au sein de cette entreprise publique sont restées sans réponses.
Meriem Sassi