Mohamed Alioui : «Nous avons 500 000 moutons de moins»
Le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, affirme que le cheptel ovin n’est plus ce qu’il était l’année dernière. Selon ses statistiques, le nombre de têtes de mouton est estimé cette année à 4 millions, alors qu’il dépassait 4,5 millions en 2013. Autrement dit, 500 000 têtes de moins par rapport à l’année dernière. S’exprimant aujourd’hui sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, Mohamed Alioui ne donne cependant aucune explication à cette diminution importante de la taille du cheptel ovin. Une baisse que certains observateurs ont attribuée au coût de l’aliment et du foin. Le SG de l’UNPA se veut toutefois rassurant sur la qualité de la viande de mouton mise sur le marché. «J’atteste que le mouton mis sur le marché est en très bonne santé et qu’il n’est nullement atteint par l’épidémie de la fièvre aphteuse qui a fortement affecté le cheptel bovin et causé des pertes considérables pour les éleveurs», a-t-il souligné. L’Etat, assure-t-il, va indemniser les éleveurs. L’opération est en cours. Et d’après lui, 80% des éleveurs victimes de la fièvre aphteuse ont déjà été indemnisés à 100%. Le montant des pertes est déterminé par les services vétérinaires, précise-t-il encore. S’agissant du prix du mouton, jugé par les citoyens comme excessivement cher, l’invité de la Chaîne I estime qu’il est plutôt «raisonnable» par rapport aux années précédentes. «Cette année, il y a eu beaucoup moins de spéculation, car les marchés à bestiaux étaient fermés pendant longtemps à cause de la fièvre aphteuse», argumente-t-il, loin de convaincre grand monde. Car le prix du mouton oscille entre 30 000 et 100 000 DA, selon les marchés, les quartiers et les villes. A Alger, la spéculation bat son plein, avec justement la prolifération des lieux de vente informels et anarchiques à une semaine de la fête du sacrifice.
S. Baker