Exportations : les entraves décriées par les chefs d’entreprise
Les entraves bureaucratiques à l’exportation ont été mises en évidence par les chefs d’entreprise qui ont pris part aujourd’hui, à Alger, à la journée d’étude ayant pour thème «Evaluation des activités du projet de création et de développement de consortiums d’exportation en industries agroalimentaires (IAA)», organisée par le ministère de l’Industrie et des Mines. De multiples obstacles, notamment au niveau de l’administration des banques et des douanes, ont été décriés par les entrepreneurs interrogés lors de ce séminaire. Ils estimeront que leur entreprise d’exportation se transforme la plupart du temps en «cauchemar» et en un véritable «parcours du combattant». Cet avis est notamment celui d’Arezki Issiakhem, président du Consortium algérien agro-céréales (AAC) qui a estimé qu’«exporter, c’est accepter de se faire humilier». De son côté, Omar Aouci, vice-président du Groupement interprofessionnel des protéines animales (GIPA), a souligné la nécessité d’en finir avec la culture de l’importation tous azimuts pour aller vers un réel encouragement des exportations hors hydrocarbures. Il est à noter que deux consortiums créés en 2013, dans le cadre du projet financé par des capitaux français d’un montant total de 400 000 euros, et supervisé techniquement par l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), avec la contribution du ministère de l’Industrie, ont été présentés hier. Ils regroupent actuellement une vingtaine d’entreprises et devraient susciter d’autres adhésions à l’avenir, selon Gilles Galtieri, expert représentant l’Onudi. Trois autres consortiums, dont un dédié au secteur des boissons, sont actuellement en phase de formalisation, selon le même responsable. Il est à noter que l’objectif du projet est d’améliorer la performance économique des entreprises industrielles algériennes par la création d’une capacité nationale de promotion et de développement de consortiums d’exportation dans le secteur des industries agroalimentaires. La rencontre organisée aujourd’hui est une évaluation d’étape, selon les initiateurs du projet, visant à faire connaître les résultats des travaux menés par les experts de l’Onudi pour la constitution de consortiums d’exportation en IAA et susciter des adhésions et des élargissements des consortiums à d’autres filières agroalimentaires.
Meriem Sassi