Grève de tramway à Constantine : les cheminots interpellent la DG

Comme nous l’avons annoncé hier, les conducteurs de la Société d’exploitation des tramways d’Algérie (Setram) de Constantine sont entrés en grève ce matin pour une durée illimitée. «Nous voulons par cette action améliorer nos conditions de travail», soulignent les conducteurs du tramway qui se disent lésés par rapport à leurs collègues d’Alger et d’Oran. «Nous avons demandé, il y a quelques mois, un changement dans le programme de roulement qui est de 4/1, et parfois de 3/1, pour un 4/2 comme c’est le cas à Alger et Oran», explique l’un d’eux. Et d’enchaîner : «Ils nous ont promis de revoir cela, mais nous apprenons qu’un nouveau programme va entrer en vigueur ce vendredi, auquel aucun changement n’a été apporté.» Les conducteurs du tramway de Constantine ont refusé de discuter avec les responsables locaux et exigé des pourparlers avec les dirigeants au niveau d’Alger. «Nous refusons de discuter avec les responsables d’ici ainsi qu’avec le syndicat qui ne nous représente nullement, car nous avons appris qu’au niveau d’Alger, les responsables ne sont pas au courant de tout ce qui se passe ici, alors que nous avons fait plusieurs protestations par le passé», affirme notre interlocuteur. Selon lui, les conducteurs sont décidés à continuer la protestation jusqu’à obtenir satisfaction, tout en assurant le service minimum. Pour rappel, les conducteurs du tramway de Constantine avaient protesté le jour de l’Aïd El-Fitr pour dénoncer ce qu’ils ont appelé «un esclavagisme professionnel» dont ils sont l’objet depuis l’arrivée du nouveau responsable du transport. Les conducteurs s’étaient plaints du nombre d’heures de travail, notamment pendant le mois du Ramadhan, de l’inexistence des pauses, des primes promises et non reçues, et le refus par ledit responsable du roulement 4/2 (quatre jours de travail et 2 jours repos), alors que les conducteurs de tramway d’Alger et d’Oran y ont droit. Les protestataires ont dénoncé, entre autres, la distribution non équitable de la prime d’entretien d’appréciation professionnelle (EAP) ainsi que la non-application de la réglementation. Par ce mouvement de protestation, les conducteurs veulent attirer l’attention de la direction mère sur leurs droits qui, selon eux, «sont bafoués». Ils réclament des primes, un roulement de travail adapté et l’application de la convention collective.
Houneïda Acil
 

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