Messieurs les ministres, cessez de nous duper sur le prix du pétrole

Depuis un mois, on n’a pas cessé de parler en Algérie sur la baisse du prix du pétrole, devenant en quelque sorte un cri de détresse. Seul M. Sellal n’a pas hésité à lancer que cette baisse n’a aucune contrainte sur le programme économique de l’Algérie. M. Sellal dit vrai, le prix actuel n’affectera en aucun cas son programme. Mais les autres, les trompettistes, je ne sais pas s’ils le font exprès ou ils sont vraiment ignorants malgré leurs postes stratégiques qu’ils occupent, sans respect de la place qu’il faut à l’homme qu’il faut. Jamais le prix du pétrole réel n’a été pris en considération lors de l’élaboration de lois de finances. Ils prenaient, si j’ai bonne mémoire, la marge de 40 dollars de baril pour construire leur loi des finances et ça leur permet aussi d’ajouter sur le pauvre citoyen des taxes comme celle qui existe depuis 1978 et que tous les Algériens abonnés à la Sonelgaz payent chaque trimestre : un droit fixe institué par la loi de finances de 1978 article 485. C’était à l’époque où le prix du baril coûtait 4 dollars ! Cette taxe est toujours en vigueur, même lorsque le prix de ce liquide précieux est monté à 100 dollars et plus. Donc, la loi de finances est basée chaque année sur une entrée basée sur 40 dollars de baril, ce qui favorisait chaque année les augmentations des taxes sans celles des salaires et des pensions de retraités. Le SMIG à 18 000 DA est basé, selon un économiste, sur un prix de 30 dollars le baril de pétrole, et selon la déclaration du ministre de l'Energie, la Sonatrach réalisera cette année une rentrée de 60 milliards de dollars. Combien coûte donc un député de l’APN, un sénateur, et Sidi-Saïd avec eux ? En contrepartie, les salaires actuels, avec l’inflation et le pouvoir d’achat incontrôlable, le marché étant entre les mains de la mafia, stagnent, une vraie misère qui appauvrit une majorité d’Algériens qui n’ont plus le droit de croire que leur paie possède des richesses. Après ma visite au Mali, je constate qu’un travailleur algérien est beaucoup plus pauvre que celui du Mali, ce dernier n’ayant pas de contraintes d’achats, les prix sont à la portée de tous. Donc, chez nous, on ne se contentait pas de prendre la population pour des canards sauvages, mais on ajoute taxes et augmentations. Mais au fait, où va la différence de calcul si on prenait la marge de 40 dollars le baril dans chaque élaboration de loi de finances ?
Cheikh Hamdane
 

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