Belayat réplique à Saïdani : «La France ne donne pas une carte de résidence VIP sans contrepartie»
L’ancien coordonnateur du bureau politique du FLN, Abderrahmane Belayat, est tombé à bras raccourcis sur son adversaire Amar Saïdani qui occupe, selon lui, «illégalement» le poste de secrétaire général du parti depuis août 2013. Dans une conférence de presse animée aujourd'hui samedi au siège des frondeurs à El-Biar, Belayat n’a pas lésiné sur les mots pour dénoncer les pratiques du SG du FLN qui cherche, d’après lui, à tailler sur mesure le prochain congrès pour continuer à contrôler le parti. Il a insisté sur le fait qu’Amar Saïdani fait, constamment, des allers-retours entre Alger et Paris. «Il nous accuse d’obéir à des mains invisibles qui veulent atteindre le FLN. Nous n’avons pour pas obtenu des cartes de résidence VIP en France. Une carte de résidence VIP a un prix. Elle n’est pas fournie gratuitement. Les Français demandent toujours une contrepartie», lâche-t-il. L’ancien coordonnateur du BP du FLN estime, ainsi, que «le statut de résident VIP de Saïdani en France fragilise sa situation en tant que secrétaire général du FLN». Abderrahmane Belayat ne s’est pas limité à ce point. Il revient sur l’appel du SG du FLN à des législatives anticipées. Il se demande ce qui peut motiver un tel appel. Car, relève-t-il, le FLN est actuellement majoritaire au Parlement. «Pourquoi appeler à dissoudre une assemblée dans laquelle on est majoritaire ?» s’interroge Belayat, qui dénonce également les nouvelles mouhafadhas créées par Saïdani. Pour lui, c’est «une pure aberration». «Même s’il veut encourager le nouveau découpage administratif dont le Premier ministre a parlé, cela ne doit pas se faire de cette manière», peste-t-il. Pour Belayat, ces pratiques risquent d’installer le FLN dans une instabilité chronique. Affichant la même détermination à poursuivre son combat pour «remettre le FLN sur les rails», il n’annonce cependant aucune nouvelle action de grande envergure. Il assure que le combat continue et que de plus en plus de cadres et de militants, lassés par les méthodes expéditives du SG du parti, soutiennent les efforts des frondeurs.
Rafik Meddour