Rififi dans les daïras
Je voudrais apporter ce modeste témoignage pour parler de la situation qui prévaut actuellement à la daïra de de Dar El-Beida dont le siège se trouve à Bab Ezzouar, au service des passeports et des cartes d’identité nationale précisément. Après que nous nous sommes présentés moi et mes enfants à trois reprises à 7h du matin et fait une longue chaîne devant le service concerné de la daïra, nous n'avons pas eu la chance d'obtenir les fameux jetons qui nous permettent de déposer nos dossiers pour les passeports biométriques. A chaque fois, le quota fixé pour la journée (par qui ?) est épuisé avant que notre tour arrive. Ayant remarqué nos tentatives infructueuses, un jeune homme de bonne famille m'a expliqué la procédure à suivre pour obtenir le fameux sésame. Elle consiste à s'inscrire la veille, en versant un «pourboire» de 100 DA sur une liste établie par des volontaires parmi les administrés qui font ainsi le travail des agents de l'administration dont certains, notamment à l'accueil, sont agressifs et peu respectueux des citoyens qui sont souvent mieux qu'eux ; leurs chefs ferment les yeux sur leurs agissements inacceptables qui portent sérieusement préjudice à l'image de l’Administration qui fait pourtant des efforts pour améliorer la qualité de ses services, qui laissent encore à désirer. Cette confusion règne, paraît-il, dans presque toutes les daïras du pays, qui sont submergées par le rush qu'elles subissent à cause du passage au biométrique de certains documents administratifs, mais cela n'autorise pas leurs agents à perdre leur calme et à adopter des attitudes indignes à l'égard des administrés dont ils sont au service. A quand la fin de l'impunité, M. le ministre de l'Intérieur ?
S. Bensalah