Développement humain : les ambitions de l’Algérie selon le Cnes
L’Algérie ambitionne de devenir «une référence en matière de développement humain pour la région Mena et l’Afrique», a déclaré, aujourd’hui lundi, le président du Conseil national économique et social (Cnes). Mohamed-Seghir Babès s’exprimait à l’ouverture d'une conférence internationale qui se tient aujourd’hui et demain au Palais des nations à Alger, à propos des mécanismes institutionnels de suivi de l'équité sociale et l'amélioration de l'efficacité des politiques publiques dans la promotion de l'équité. Organisée conjointement par le Cnes et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), cette conférence regroupe un panel de partenaires et d'experts de la région Mena, d'Amérique latine, d'Afrique et d'Europe. Dans son intervention le représentant de l’Unicef en Algérie, Thomas Davin, a mis en relief les progrès réalisés en Algérie en matière d’équité sociale, notamment pour la scolarisation au primaire et autres mécanismes de protection des franges sociales démunies, tout en affirmant que même un pourcentage minime de 2% représentant les franges vulnérables «peut faire flancher la croissance économique». La croissance a d’ailleurs été intimement liée par les participants à la conférence au degré de prise en charge des plus démunis dans le cadre des politiques publiques. Le PIB n’étant plus, selon le Cnes, l’unique indice pris en compte pour évaluer le succès des stratégies de développement. Il est à savoir que les derniers rapports du Pnud sur le développement humain classent l'Algérie à la 9e place mondiale des pays ayant accompli les progrès les plus rapides du développement humain, en termes d'indice de développement humain (IDH), sur la période 1970-2010. L'Algérie occupe également la 5e place mondiale parmi les pays ayant accompli les progrès les plus rapides dans le domaine du développement humain en termes d'IDH non monétaire, hors PIB, ce qui «témoigne sur l'intensité et la pertinence des politiques publiques décidées à cet objectif», note le Cnes.
Meriem Sassi