La réunion extraordinaire de l’Opep n’aura pas lieu
Le souhait du ministre de l’Energie de voir l’Opep convoquer une réunion extraordinaire pour tenter d’endiguer la baisse des prix du pétrole ne semble pas près de se réaliser. Alors que Youcef Yousfi avait révélé que l’Algérie militait pour une baisse des quotas de production de l’Opep d’au moins 5% pour retirer 1,5 million de barils par jour et négociait avec ses partenaires pour obtenir un consensus en vue de réduire l’offre abondante sur le marché, le ministres koweïtien et le secrétaire général de l’Opep affirment qu’il n’y a aucune possibilité pour le moment d’aller vers une réunion extraordinaire de l’organisation. Ainsi, le ministre koweïtien du Pétrole a estimé aujourd’hui que l'Opep n'avait pas besoin de changer sa décision sur la production pour contenir l'effondrement des cours du brut, tombés à un plus bas en cinq ans et demi. Ali Al-Omair, cité par l’AFP, a souligné que «le Koweït estime que la décision était correcte et nous devrions la maintenir», a-t-il ajouté, rejetant ainsi des appels à une action de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole pour infléchir la tendance baissière des cours. Le ministre koweïtien a apporté ainsi son soutien au secrétaire général de l'Opep, Abdallah Al-Badri, qui a déclaré qu'il n'était pas nécessaire de convoquer une réunion extraordinaire du cartel pour étudier le déclin des cours et l'état des marchés. «Aucun pays n'a, jusqu'à présent, demandé une réunion extraordinaire», a dit M. Omair. Il a laissé entendre que les prix du brut pourraient poursuivre leur chute jusqu'à ce que les producteurs de pétrole non conventionnel s'arrêtent. Les cours du pétrole continuaient de chuter aujourd’hui et le baril de Brent a plongé sous les 60 dollars pour la première fois depuis cinq ans et demi. Le prix du panier Opep, qui comprend le Sahara Blend algérien, s’est établi lundi à 57,92 dollars le baril contre 63,78 dollars une semaine auparavant, soit un recul de 5,86 dollars, a indiqué, mardi, l’Opep sur son site web. Les cours de l'or noir ont plongé de près de moitié depuis le début de l'année.
Meriem Sassi