Contestation à Hassi Messaoud : des jeunes menacent de faire exploser un camion-citerne de carburant

La contestation déclenchée depuis une semaine dans la ville pétrolière de Hassi Messaoud s’est durcie ce mardi, virant à l’affrontement entre les protestataires et les gendarmes qui sont intervenus pour rouvrir la route Hassi Messaoud-Irara, fermée à la circulation depuis la matinée. Quatre personnes blessées et quatre autres arrêtées par les gendarmes. Des jeunes, plusieurs dizaines selon différentes sources, se sont dirigés droit vers la base du 24-Février 1971, située à la sortie de la ville de Hassi Messaoud, vers le chef-lieu de wilaya qu’ils ont réussi à bloquer pendant un temps, avant que les forces anti-émeutes de la Gendarmerie nationale n’interviennent pour tenter de disperser les manifestants, ce qui a provoqué de violents affrontements entre les groupes de jeunes et les gendarmes qui ont recouru aux bombes lacrymogènes pour déloger les protestataires de l’entrée de la base de vie en question. Mais les jeunes semblaient décidés, selon nos sources, à ne pas lâcher prise et ont fermé la route au niveau de l’intersection menant à El Borma avec un camion-citerne contenant quelque 27 000 litres de carburant menaçant de le faire exploser au cas où les services de sécurité chargeraient les manifestants. La situation reste donc très tendue et les autorités, menées par le chef de daïra, étaient en pourparlers pour tenter de désamorcer la crise. Avec ces nouvelles manifestations de colère des populations de cette wilaya dont les motivations restent d’ordre social, puisqu’elles sont liées à des revendications d’emplois et de logement, c’est tout le Sud algérien qui se retrouve sous pression. El Oued, Touggourt, Ouargla, Tibesbest, Ghardaia… aucune région ne semble échapper à la montée de la tension sociale.
Amine Sadek
 

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