Comment Londres finance indirectement le groupe terroriste Daech après avoir «couvert» le GIA
Après la vente de pétrole extrait des gisements syriens et irakiens à des pays occidentaux, l’organisation terroriste dite «l’Etat islamique en Irak et en Syrie» (Daech) s'assure d'autres revenus grâce à la vente de trésors archéologiques pillés dans ces deux pays à des collectionneurs européens qui les mettent, à leur tour, sur le marché en Grande-Bretagne. Selon des sources au fait du dossier, ce marché procure à l’organisation terroriste des dizaines de millions de dollars ; ce qui lui permet largement de renforcer sa structure et de recruter davantage de mercenaires, y compris dans certains pays européens. D’après ces sources, seulement 1% des lots est intercepté par les forces de l’ordre, le reste s’éparpillant dans les pays d’Europe et les Etats-Unis. Cela prouve que toutes les dispositions, légales, administratives et sécuritaires, mises en place pour couper toute source de financement aux groupes classés terroristes n’ont aucune traduction sur le terrain et que, plus grave encore, les capitales occidentales continuent, par leur laxisme et leur tendance à toujours manipuler l'islamisme politique, à soutenir la subversion islamiste. Alors que tous ses pays se disent conscients des enjeux du tarissement des sources de financement du terrorisme dans la lutte antiterroriste engagée sur plusieurs fronts. Ce qui, toutefois, n’a pas empêché tant de gouvernements occidentaux, par exemple, à continuer à verser des rançons à des groupes armés pour obtenir la libération des otages, alors qu’il existe une convention internationale ratifiée par tous ces pays, et à tolérer l’activité suspecte de certaines associations qui, sous couvert d’aide aux réfugiés syriens, collectent d’importantes sommes d’argent au bénéfice des milices islamistes qui disposent aujourd’hui d’un puissant réseau de soutien à travers toutes les villes d’Europe. Cela rappelle la décennie 1990, quand les autorités britanniques assuraient la protection aux cellules de soutien aux groupes islamistes armés en Algérie, qui activaient sous de multiples labels, associatifs ou religieux. A cette époque, la collecte de fonds au Trafalgar Square pour le compte du GIA se faisait sous la protection de la police londonienne. Arborant le slogan des droits de l’Homme, Londres, Paris, Bonn et Washington n’hésitaient pas, alors, à héberger, même après les attentats du 11 septembre 2001, des éléments pourtant condamnés par la justice algérienne pour des crimes de sang. C'est l'histoire recommencée !
R. Mahmoudi