Pays du Sahel : réunion «discrète» à Alger le 6 février
Selon l’hebdomadaire Jeun Afrique, citant une source diplomatique, une réunion «discrète» devrait réunir, le 6 février prochain à Alger, les ministres des Affaires étrangères du Mali et de ses voisins. La réunion a été décidée à l'initiative du nouveau chef de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali, Mongi Hamdi, lors du dernier Sommet africain à Adis Abeba. La source n’indique pas les autres pays qui y seront représentés, en plus du Mali et du pays hôte (l’Algérie), mais il est plus que probable que les chefs de la diplomatie du Niger, le Tchad, la Mauritanie et le Burkina Faso, préoccupés au même titre par le spectre de l’insécurité, seront au rendez-vous. Selon la même source, ce rendez-vous a été programmé juste avant la reprise officielle du dialogue intermalien parrainé par Alger, et vise à «consolider le cessez-le-feu» et «faire accepter l'avant-projet d'accord de paix par toutes les parties». Il s’agira plus clairement de sauver le processus de négociation actuel de l’impasse dangereuse dans laquelle il se trouve et qui profiterait aux groupes islamistes armés qui pullulent dans toute la région du Sahel. Une mission difficile pour les chefs de la diplomatie du Mali des pays du voisinage qui vont sans doute se heurter à la réalité du terrain et aux exigences des mouvement rebelles de l’Azawad qui revendiquent une plus large autonomie du territoire du Nord-Mali, sur la base de négociations globales comprenant, dans l’urgence, un cessez-le-feu durable et une délimitation des prérogatives des forces internationales en présence. Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) se plaint fréquemment d’exactions menées par les unités de la Minusma contre ses positions, provoquant souvent des victimes. Alors que la Mission onusienne se justifie à chaque fois par la lutte contre les groupes terroristes (Mujao, Aqmi…) qui continuent à infester cette région du Mali et mènent des attaques sporadiques mais meurtrières contre des cibles militaires et civiles.
R. Mahmoudi