Les pressions populaires s’accentuent sur le wali de Béjaïa
Après le rassemblement des élus du FFS, le 20 janvier dernier, pour demander le départ du wali, des acteurs de la société civile se mobilisent pour intensifier les pressions sur le premier magistrat de la wilaya, accusé de «mauvaise gestion». C’est ainsi que l’Initiative citoyenne pour le développement de Béjaïa, une des voix du mouvement social né de la contestation pour le gaz de ville, a appelé à une marche à Sidi Aïch pour ce mercredi, jour de marché dans cette ancienne ville de la Soummam, pour demander essentiellement le départ du wali, qualifié de «source de tous les blocages qui freinent le développement de notre wilaya», lit-on dans l’appel placardé dans les rues de la ville et des villages avoisinants. Parmi les revendications énumérées par les initiateurs de cette marche, figure l’exigence d’une commission d’enquête sur «la mauvaise gestion» de la wilaya et d’un plan d’urgence de développement pour la wilaya «par une répartition équitable des richesses nationales». Dans le même sillage, les initiateurs de l’action dénoncent l’exclusion du raccordement de la daïra de Chemini au gaz de ville. Sachant que les habitants des quatre communes relevant de cette daïra de plus de 50 000 âmes ont enclenché un mouvement de protestation depuis plus de trois mois pour réclamer le raccordement de leurs foyers au réseau de gaz de ville et organisé au moins deux rassemblements au chef-lieu de la wilaya pour faire entendre leur voix. Après cette action de mercredi, l’Initiative citoyenne pour le développement de Béjaïa prévoit un grand rassemblement le 10 février prochain devant le siège de la wilaya pour porter les mêmes mots d’ordre, dans l’espoir de gagner l’adhésion des citoyens des autres localités de la wilaya.
Rabah Aït Ali