Gaz de schiste : Sidi-Saïd donne son quitus à Sellal

L’Union générale des travailleurs algériens défend bec et ongles toute décision d’exploitation du gaz de schiste au Sud algérien. «L’option prise par le secteur de l’énergie pour l’exploitation du gaz de schiste s’avère une nécessité pour l’avenir des générations futures et renforcera les capacités de l’Algérie à se positionner toujours comme acteur incontournable dans ce domaine et régénérer son potentiel financier», déclare la Centrale syndicale, dans un communiqué transmis à notre rédaction. Par l’entremise de la Fédération des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie, l’organisation de Sidi-Saïd vole ainsi au secours des pouvoirs publics qui ont laissé entendre récemment que l’Etat ne fera pas marche arrière dans l’exploitation du gaz de schiste. L’UGTA, dont certains membres influents gravitant autour du secrétaire général, ont eu à exprimer en privé leur désapprobation sur le sujet, crie haut et fort que le gaz de schiste est aubaine pour l’Algérie. «L’exploitation du gaz de schiste visera à prémunir l’Algérie contre tout aléa pouvant constituer un frein aux différents programmes de développement économique et social», ajoute l’organisation syndicale, évitant de rappeler que l’ambitieux programme gouvernemental d’exploitation des énergies propres (solaire, éolien…) aurait pu être l’alternative au gaz de schiste. Pis encore, l’organisation de Sidi-Saïd n’hésite pas de charger les opposants à l’exploitation de cette énergie polluante, décrétant que les interrogations de ceux-ci «n’ont pas lieu d’être en aucune manière». «A cet effet, nous devons rappeler que Sonatrach a fait de la sécurité de l’environnement et de la santé un axe sur lequel doivent se greffer (…) nombre de pôles modernes pour le développement.» L’UGTA n’hésite pas aussi de se faire l’écho des multinationales, qui «ont reconnu la technicité et l’efficacité des Algériens dans le domaine de la fracturation hydraulique». La Centrale syndicale ne juge pas utile de rappeler que des compagnies, telle Halliburton, sont impliquées dans les forages, et que plusieurs pays dans le monde, dont la France, ont formellement interdit l’extraction du gaz de schiste chez eux.
Rafik Bahri
 

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