Révélations d’un député français de retour de Syrie : ces vérités que l’Occident veut cacher
Quatre députés français, trois de l’UMP et un du PS, ont eu le courage de braver le «totalitarisme» anti-syrien qui règne en France et sont allés à Damas où ils ont séjourné du 23 au 26 février 2015, pour voir sur place la situation réelle et non pas celle qui est relatée de façon mensongère par certains médias de propagande occidentale. Trois d’entre eux ont même eu l’outrecuidance de rencontrer le président syrien Bachar Al-Assad. De retour de Damas, un de ces députés, Jacques Myard, a rendu compte de cette mission dans un communiqué de presse daté du 27 février dont Algeriepatriotique a reçu une copie. Après ce qu’il a vu de ses propres yeux et entendu de ses propres oreilles, il est convaincu que «la France doit urgemment changer de politique en Syrie». Pour Jacques Myard, la France a «une politique confuse et brouillée en Syrie». Il signale que «certains experts dénoncent l’incohérence de la France dans la lutte contre les terroristes. Nous luttons contre eux au Sahel, au Mali, au Nord-Nigéria, en Irak». Il rappelle qu’ «à l’Assemblée nationale, Alain Marsaud a montré aux députés des fusils Famas, livrés à l’opposition dite modérée et qui se sont retrouvés dans les mains d’Al Nosra». Jacques Myard confirme et dénonce un fait que les dirigeants français, américains, britanniques et autres savent parfaitement, car Joe Biden, le vice-président américain l’a dit avant lui: «Le double langage et la complicité de l’Arabie Saoudite, du Qatar et de la Turquie, ce dernier pays commerce avec Daech et lui permet ainsi d’avoir des subsides financiers importants.» Résultat de cette conspiration occidentale contre la Syrie : «Les terroristes syriens seraient entre 50 000 et 80 000 selon diverses sources», écrit-il. Les terroristes étrangers qui entrent illégalement en Syrie passent par la Turquie. La police britannique vient d’annoncer que trois écolières portées disparues auraient franchi la frontière syrienne. Elles ont pris un avion depuis Londres pour Istanbul. Les trois fillettes auraient décidé de rejoindre les rangs de Daech après avoir recherché le groupe en ligne. Dirigeants britanniques et turcs se rejettent hypocritement les accusations sur la responsabilité de cette véritable complicité avec le terrorisme. Un responsable américain des services de renseignement a révélé que 60% des terroristes étrangers entrent en Syrie par la Turquie qui offre des bases (pour la logistique et l’entraînement) ainsi qu’un passage protégé pour les criminels qui veulent rejoindre les rangs de Daech. Aux dirigeants français, menés par Hollande-Valls-Fabius, qui n’ont pas retenu leur colère face au voyage des trois députés français à Damas, Jacques Myard fait savoir qu’ «à l’hôtel où nous étions nous avons rencontré une délégation américaine dirigée par l’ex-attorney général à la Cour suprême, Ramzy Clark, ce qui prouve qu’il existe bien des contacts certes indirects avec les Américains». Gérard Bapt, député PS, qui a fait partie de ce groupe, rappelle dans une interview accordée à un site d’information français «que l'Espagne va rouvrir son ambassade à Damas, que la Tunisie, dirigée par un gouvernement laïque, va faire de même». «Cela peut nous amener à nous interroger», ajoute-t-il. Pour lui, les efforts doivent aller vers l’instauration de la paix en Syrie. «Il faut sans doute, dit-il, faire des petits pas, comme le tente l'émissaire de l'ONU, comme les Russes ont essayé de l'impulser à Moscou par une première rencontre. Il faut essayer d'obtenir des cessez-le-feu locaux.» Le déplacement des parlementaires français à Damas, critiqué en France par les dirigeants du pays, a été, au contraire salué par un responsable du Vatican qui a expliqué que le pape François soutenait «tout ce qui peut favoriser le dialogue pour la paix». Cette démarche responsable est celle également de Stéphane de Mistura, le médiateur de l'ONU, qui affirme qu’il continuera à avoir des discussions avec le président Assad pour arriver à la paix en Syrie.
Houari Achouri