Les syndicats de la Poste et de Sonelgaz unissent leurs actions
Le Syndicat national autonome des postiers (Snap) et le Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz Sonelgaz (Snateg-S) ont décidé de lancer des actions communes pour défendre les intérêts des travailleurs et le droit syndical. Dans un communiqué parvenu à la rédaction, les deux syndicats soulignent qu’ils ont décidé d'unir leurs forces et de «constituer un front commun pour l'unité de l'action syndicale dans nos deux secteurs respectifs. Notre objectif est de défendre et de recouvrer les droits légitimes des travailleurs ainsi que les libertés syndicales en Algérie». Les deux syndicats, qui ont organisé le 23 février 2015 une rencontre à la maison des syndicats à Bab Ezzouar, déclarent avoir constaté les «graves dépassements enregistrés dans les deux secteurs, et dont sont victimes les travailleurs et particulièrement les authentiques syndicalistes». Ils estiment de ce fait que la situation «nous dicte aujourd'hui l'union sacrée pour laver l'opprobre jeté sur le monde du travail et sur notre chère patrie». Pour les deux syndicats, «le refus injustifié du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale de délivrer au Snap son récépissé d'enregistrement et le silence de ce même ministère face à la persécution des syndicalistes du Snateg-S constituent une grave violation de la Constitution, des conventions internationales ratifiées par l'Algérie et des lois nationales». Les deux syndicats, qui estiment que «le ministère du Travail bafoue et piétine les lois votées au nom du peuple souverain, «veulent prendre l’opinion publique à témoin» au vu de «l'atonie et l'inertie du ministère du Travail quant aux dérapages auxquels se sont livrés, au mépris des lois de la République, les employeurs contre les syndicalistes autonomes, ce qui dénote une volonté cachée d'assassiner les libertés syndicales». Le Snap et le Snateg-S soulignent que c’est avec «une détermination sans faille que nous avons aujourd'hui décidé de faire face à cette situation critique. Aussi, pour mettre un terme au pourrissement, nous interpellons les décideurs pour l'ouverture d'un dialogue serein et sincère dans un délai qui ne saurait dépasser les vingt jours. Passé ce délai, nous nous donnerons toutes les latitudes dans nos secteurs respectifs afin d'exercer le droit de grève garanti par la Constitution».
Meriem Sassi